Une crise de la citoyenneté menace le système républicain, malgré la décentralisation initiée en 1982 supposée développer la démocratie locale en renforçant les pouvoirs locaux.
Ces réformes, bien que conçues pour dynamiser la participation des citoyens, n’ont pas pleinement atteint leur objectif, comme en témoigne la participation électorale décroissante, avec un doublement du taux d’abstention en près de 25 ans : 58% des électeurs se sont abstenus aux élections municipales de 2020 et 66% aux élections départementales et régionales de 2021.
Cette désaffection grandissante pour les rendez-vous électoraux fondateurs de la démocratie locale soulève des questions : Assistons-nous à une crise de la démocratie locale ou à celle de la citoyenneté ? Et peut-on envisager la poursuite de la décentralisation sans l’inscrire dans un cadre plus large visant à renforcer le contrat social entre le citoyen et ses représentants ?
La décentralisation initiée en 1982 visait à rapprocher les décisions politiques du citoyen.
Pour cela, la réforme devait :
Bien que ces réformes aient été conçues pour fortifier la démocratie locale, leur application a été partiellement efficace. Des avancées législatives ont été réalisées, mais elles n’ont pas significativement renforcé l’esprit de citoyenneté.
Cela est particulièrement évident au vu de la participation décroissante aux élections locales, illustrée par le doublement du taux d’abstention en près de 25 ans, atteignant 58% pour les municipales de 2020 et 66% pour les départementales et régionales de 2021. Ceci indique un désintérêt croissant pour l’action publique.
Cela soulève des questions cruciales : Assistons-nous à une crise de la démocratie locale ou à celle de la citoyenneté ? Et peut-on envisager la poursuite de la décentralisation sans l’inscrire dans un cadre plus large visant à renforcer le contrat social entre le citoyen et ses représentants ?
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