Pour servir le Bien commun, et créer une dynamique d’action publique de qualité, il est essentiel d’affirmer une conception exigeante du service public, de discerner le sens de l’action publique, de forger une conception équilibrée de la gouvernance publique, de cultiver les compétences individuelles et collectives utiles à l’exercice des missions de service public. Ces sources de qualité se concrétisent dans des démarches aux approches diversifiées.
La qualité des démarches menées est déterminante.
Démarches de certification propres aux services publics locaux
Les « démarches de certification de l’action publique ont pris ces trente dernières années des formes variées : cercles de qualité, engagements de service, chartes qualité, certifications, programmes d’amélioration des performances, cadre d’auto-évaluation des fonctions publiques…. Elles occupent une place dans les politiques de modernisation des services publics locaux.
Les théories d’Edwards Deming, développées à partir du début des années 1940, ont mis l’accent sur les défaillances d’organisation comme facteur explicatif des défauts dans le travail de production. La démarche d’amélioration de la qualité, dont il établit alors les principes, ne peut réussir sans l’engagement des dirigeants au plus haut niveau. Elles inspirent la série de normes internationales de management de la qualité ISO 9001 :
Les services publics locaux sont passés, depuis le début de la décentralisation, de quelques expériences sporadiques d’amélioration de l’accueil ou de mise en place de cercles de qualité à une diffusion massive de démarches qualité ou d’outils qualité dans les services publics :
Ces démarches de certification font l’objet de critiques :
La plupart de ces critiques des démarches qualité dans le secteur public – à l’exception de celle qui porte sur l’idéologie du néo-libéralisme – peuvent rester compatibles avec les finalités du service public, sous réserve de les adapter à ses spécificités et de respecter certaines précautions d’usage des outils utilisés et de la terminologie usitée.
Qualité des démarches d’action publique locale
Michel Crozier relève que « la qualité n’est pas un outil qui peut vivre seul, choisi au hasard dans la palette des outils managériaux. Car les outils ont besoin d’un sens, le sens que l’on veut donner à son action. L’action la plus modeste a besoin d’un horizon » .
En effet, avant d’être un problème de méthode, d’outils et de techniques, la recherche de la qualité dans l’action publique est un problème de finalités, de sens, de gouvernance et de compétences.
Autrement dit, les acteurs publics ont besoin de connaître les caps vers lesquels il leur est demandé de se diriger ; le trajet doit être connu par chacun ; les démarches méritent d’être comprises par tous, les feuilles de route ont besoin d’être stables dans la durée.
Les méthodes de participation des citoyens ont une importance particulière pour garantir la qualité des démarches d’action publique locale. Les méthodes peuvent, par exemple, permettre de discerner les conditions dans lesquelles les services au public peuvent garantir la satisfaction des usagers. La qualité de cette relation peut être recherchée en examinant les modalités de concrétisation des principes opérationnels suivants :