Mesures protectrices des élus locaux

Les élus locaux bénéficient de mécanismes de protection dans l’exercice de leurs missions. Ils s’appliquent à diverses situations à risque (accident, violences, outrages, poursuites, contrôles).

Les élus locaux bénéficient dun régime de protection qui sapparente à la « protection fonctionnelle » des agents publics.

Il vise à répondre à plusieurs types de situation :

  • lorsque l’élu local est victime dun accident dans lexercice de ses fonctions ;
  • lorsque l’élu ou ses proches subissent des violences ou des outrages résultant de la qualité d’élu local ;
  • lorsque l’élu local fait lobjet de poursuites (civiles ou pénales) pour des faits se rattachant à lexercice de ses fonctions ;
  • lorsque sa gestion est contrôlée par la chambre régionale des comptes.

Les assemblées territoriales sont tenues daccorder la protection à plusieurs des catégories d‘élus locaux (lexécutif, l’élu le suppléant ou ayant reçu une délégation) qu’ils soient en fonction ou aient cessé leurs fonctions, en cas de poursuites pénales à loccasion de faits n’ayant pas le caractère de faute détachable de lexercice de leurs fonctions. Cette protection est organisée par la collectivité conformément aux règles fixées par le Code pénal, les lois spéciales et le CGCT.

Cette obligation de protection peut aussi être accordée quand un élu est victime de violences, menaces ou outrages à loccasion ou du fait de ses fonctions et quand il en résulte, le cas échéant, un préjudice. Cette protection est étendue aux conjoints, enfants et ascendants directs des élus cités précemment  lorsque, du fait des fonctions de ces derniers, ils sont victimes de menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages.

En ces cas, la collectivité peut se constituer partie civile, devant la juridiction pénale.

La collectivité est tenue de souscrire, dans un contrat dassurance, une garantie visant à couvrir le conseil juridique, lassistance psychologique et les coûts qui résultent de cette obligation de protection à l’égard de lexécutif et des élus mentionnés. Dans les communes de moins de 3 500 habitants, le montant payé par la commune au titre de cette souscription fait lobjet dune compensation par l’État en fonction dun barème fixé par décret.

Lorsque le maire – ou un élu municipal le suppléant ou ayant reçu une délégation – agit en qualité dagent de l’État, ce dernier lui accorde la protection prévue pour les fonctionnaires.