Recommandations en matière de relations de la collectivité territoriale avec des tiers

Les recommandations des chambres régionales et territoriales (CRTC) des comptes mettent en évidence des points de vigilance essentiels en matière de relations des collectivités territoriales avec différentes catégories de tiers : centre communal d’action sociale (CCAS), établissement public départemental de l’enfance et de la famille (EPDEF), associations, société publique locale (SPL), établissement public foncier (EPF), office public de l’habitat (OPH), société d’économie mixte (SEM), centre de gestion (CDG), établissement public industriel et commercial (EPIC).

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Relations avec un centre communal d’action sociale (CCAS)

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Outils de prévention

Points de vigilance concernant un centre communal d’action sociale

Pour sécuriser la conformité d’un CCAS, une ville doit veiller à plusieurs points de contrôle.

En particulier, un CCAS – de manière analogue à ce qui est souhaitable concernant les membres de l’assemblée délibérante de sa commune de rattachement – a besoin de mettre en place une procédure particulière visant à prévenir le risque de conflit d’intérêt de ses administrateurs et, plus généralement, le référentiel déontologique auquel ils doivent se conformer.

La mutualisation des services entre la commune et le CCAS doit être sérieusement envisagée.

Les refacturations entre le budget de la commune et le budget du CCAS doit faire l’objet d’une information financière exhaustive et permettre de déterminer la réalité des coûts.

Relations avec un établissement public départemental de lenfance et de la famille (EPDEF)

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Exercer un contrôle sur un EPDEF

La mission d’accueil d’urgence liée à l’aide sociale à l’enfance a assurée par un EPDEF requiert des points de vigilance :

– définir un cadre commun pour les évaluations internes et externes, à décliner pour chaque établissement ou service ;

– se rapprocher des services du département en vue de clarifier la situation de chacun des établissements et services de l’EPDEF au regard du cadre légal des autorisations de fonctionnement et, s’il y a lieu, procéder aux régularisations nécessaires ;

– mettre en place un guide des procédures de commande publique et une nomenclature des achats permettant de garantir le respect des modalités de computation des seuils prévues par le code de la commande publique ;

– élaborer une programmation des investissements pluriannuelle ;

– envisager la mise en place d’un dossier électronique des publics accompagnés par l’EPDEF ;

– veiller à la formalisation de l’accompagnement des enfants confiés, à travers un enchaînement cohérent des documents y afférent ;

– fiabiliser les prévisions d’occupation établies dans le cadre de la préparation budgétaire et du dialogue de gestion relatif à la tarification ;

– mettre en œuvre, de façon régulière, des évaluations internes et externes de l’établissement et en assurer le suivi formel ;

– formaliser les états du bilan social conformément à la typologie des filières de la fonction publique hospitalière.

Relations avec des associations

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Établir un référentiel de  pilotage interne du soutien aux associations

Il est souhaitable d’élaborer un référentiel interne à la collectivité qui récapitule les diverses obligations législatives et règlementaires relatives aux associations ainsi que la répartition des rôles entre les entités de la collectivité dans le traitement, le suivi et l’évaluation du soutien qui leur est apporté.

Ce référentiel doit notamment mentionner les obligations suivantes :

    • utiliser le formulaire unique de demande de subvention prévu à l’article 10 de la loi du 12 avril 2000 ;
    • définir des critères de subventionnement afin de bien cibler l’utilisation des deniers publics ;
    • conclure une convention (pluriannuelle de préférence) avec l’association pour les subventions supérieures à 23 000 € ainsi que des conventions afférentes aux locaux et personnels que la collectivité met à sa disposition ;
    • contrôler que le subventionnement à une association ne porte pas sur des prestations relevant de la commande publique et que celle-ci n’encaisse pas de recettes dont le maniement incomberait au comptable de la commune ;
    • produire un compte rendu financier lorsque l’association bénéficie d’une subvention affectée à une dépense déterminée ;
    • faire établir chaque année un bilan et un compte de résultat lorsque la subvention reçue dépasse 75 000 € ou représente plus de 50 % du produit figurant au compte de résultat ;
    • faire certifier les comptes par un commissaire aux comptes lorsque la subvention reçue dépasse 153 000 € ;
    • dans les comptes financiers, mentionner les rémunérations des trois plus hauts cadres dirigeants salariés conformément à l’article 20 de la loi du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et à l’engagement éducatif ;
    • respecter l’obligation de dépôt des comptes à la direction des journaux officiels prévue par le décret du 14 mai 2009 portant sur les obligations des associations et des fondations relatives à la publicité de leurs comptes annuels doit également être satisfaite ;
    • reverser à la collectivité toute subvention non utilisée ;
    • garantir la transparence de l’information relative aux concours apportés par une commune aux associations dans les comptes administratifs et, notamment, la mise en ligne sur le site internet de la collectivité de la liste des concours attribués à des tiers en nature ou en subvention.

Valoriser  les  contributions octroyées aux  associations,  à  titre  gratuit ou non

Il est souhaitable d’établir un état des contributions de la collection aux associations.

Il résulte des dispositions combinées de l’article L. 2144-3 du CGCT et de l’article L. 2125-1 du code général de la propriété des personnes publiques (CGPPP) qu’une collectivité doit fixer les conditions dans lesquelles sont mis à la disposition des associations les locaux de la collectivité et que cette occupation n’est pas subordonnée au paiement d’une redevance.

Une mise à disposition peut donc être consentie à titre gratuit, par dérogation au principe régissant l’occupation privative du domaine public.

Il n’en demeure pas moins que les contributions facultatives de toute nature  octroyées aux  associations, dont  notamment les mises  à  dispositions  de  locaux à titre gratuit, doivent être valorisées dans le respect de l’article 9-1 de la loi du 12 avril  2000.

Assortir dindicateurs chiffrés et mesurables les conventions avec les associations

Une démarche d’évaluation doit être construite entre la commune et les associations afin d’apprécier les réalisations de ces dernières au regard d’objectifs quantitatifs et/ou qualitatifs, assortis d’indicateurs choisis en commun, définis initialement dans la convention pluriannuelle d’objectifs conclue entre les deux parties au titre des articles L. 1611-1 et suivants du CGCT. Les résultats de cette évaluation doivent permettre à la collectivité d’apprécier l’opportunité d’une reconduction de la subvention et/ou d’une éventuelle révision de son montant.

Mettre en place une organisation et des méthodes de suivi assurant un contrôle effectif de lemploi des subventions par les associations

Il est nécessaire de mettre en place une organisation et des méthodes de suivi assurant un contrôle effectif de l’emploi des subventions par les associations bénéficiaires. Tout particulièrement, il convient de mettre en place un dispositif de contrôle des documents comptables des associations.

En particulier, il est recommandé de procéder à une revue annuelle des risques des associations subventionnées.

 

Relations avec une société publique locale (SPL)

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Exiger de la société publique locale la production du compte-rendu annuel dactivité de la concession (CRAC) daménagement

Il est souhaitable de cadrer dans un référentiel les exigences posées par larticle L. 3131-5 du code de la commande publique selon lequel un concessionnaire produit chaque année un rapport comportant notamment les comptes retraçant la totalité des opérations afférentes à l’exécution dun contrat de concession et une analyse de la qualité des ouvrages ou des services.

Ce rapport de compte rendu constitue le support essentiel dinformation à destination des collectivités concédantes sur le déroulement de la concession daménagement. Son contenu doit être précis et fiable et comporter les principaux éléments suivants :

  • le bilan prévisionnel actualisé des activités, objet de la concession, faisant apparaître, d’une part, l’état des réalisations en recettes et en dépenses et, d’autre part, l’estimation des recettes et dépenses restant à réaliser ;
  • le plan de trésorerie actualisé faisant apparaître l’échéancier des recettes et des dépenses de l’opération ;
  • un tableau des acquisitions et cessions immobilières réalisées pendant la durée de l’exercice.

Veiller à la conformité de la société publique locale (SPL)

Il est souhaitable de formaliser le processus de contrôle de conformité de chaque SPL en intégrant les principaux point de vigilance suivants :

    • composition du capital social en conformité avec la règlementation, ainsi qu’avec la réalité de son activité ;
    • modalités d’exercice du contrôle analogue des actionnaires sur les orientations stratégiques, la vie sociale et les activités opérationnelles de la société ;
    • justification du prix de vente des terrains aménagés et, , conditions d’intégration dans ce prix de vente du coût des équipements publics à la charge des constructeurs bénéficiant de l’exonération de taxe d’aménagement ;
    • respect des stipulations conventionnelles relatives à la rémunération de la société ;
    • existence d’un guide interne des achats lisible et en conformité avec la règlementation ;
    • présence dans les rapports de gestion d’informations sur l’évolution de la masse salariale.

Appliquer à une SPL un dispositif effectif de contrôle analogue à celui que la commune exerce sur ses propres services et le formaliser dans un document

Il est vivement conseillé de formaliser les modalités du contrôle analogue dans un règlement intérieur ou dans une « charte du contrôle analogue ».

Il existe un « contrôle analogue«  lorsque une entité est soumise à un contrôle permettant au pouvoir adjudicateur d’influencer les décisions de la société. Il doit s’agir d’une possibilité d’influence déterminante, tant sur les objectifs stratégiques que sur les décisions opérationnelles de l’entreprise. Ce contrôle doit être effectif.

Les modalités pratiques de la mise en œuvre du contrôle analogue se traduit par des dispositions introduites dans les statuts de la SPL, dans la gouvernance, dans un règlement intérieur, dans les contrats de prestations intégrées ou dans un règlement d’achat et une commission d’appel d’offres.

Les statuts de la SPL doivent respecter scrupuleusement l’ensemble des dispositions prévues par le Code de commerce [livre II] et par les articles L.1521-1 à L.1525-3 du Code général des collectivités territoriales (CGCT), sous réserve des dispositions spécifiques prévues à l’article L.1531-1 du CGCT.

Le « contrôle analogue » doit être garanti au travers de la gouvernance. Il ne doit pas être seulement « présumé » par le fait que les organes dirigeants sont composés des collectivités actionnaires. Il doit être effectif. La SPL doit être soumise à un contrôle permettant aux collectivités actionnaires, si nécessaire, d’influencer sur les décisions de cette société, sur ses objectifs stratégiques ainsi que sur les décisions importantes de la société.

Les modalités du contrôle analogue entre les actionnaires et une SPL doivent être construites et formalisées de manière à permettre de réels échanges entre les responsables de niveaux appropriés selon la nature des sujets, de manière à garantir des avis décisionnaires explicites.

Autrement dit, l’actionnaire, à travers les responsables technico-politiques pertinents, doit être impliqué dans le suivi et le pilotage de la SPL de telle sorte que le contrôle analogue de l’opérateur interne soit effectif.

Il est souhaitable que la dissolution d’une SPL se traduise par une délibération, soumise à l’assemblée délibérative, qui détaille les modalités et les conditions du transfert des droits et obligations de la société dans les comptes de la commune.

Relations avec un établissement public foncier (EPF)

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Mettre en place des conditions d’intervention adaptées et garantir des engagements  maîtrisés

Il est souhaitable d’établir un règlement dintervention consolidant les règles de portage foncier

Celui-ci, doit fixer des conditions d’intervention de l’EPF qui soient adaptées, notamment concernant les conventions d’études et de veille foncière.

Ses engagements à terme doivent être maîtrisés avec la définition, dès la programmation initiale d’une opération, d’indicateurs de suivi et d’indicateurs d’efficience.

Ses outils et processus de pilotage doivent être structurés.

Formaliser les objectifs et les modalités du contrôle interne

Il importe de définir et formaliser les objectifs et les modalités du contrôle interne, nécessaire au vu de l’importance des volumes traités et de la complexité des modalités d’intervention.

L’organisation des services d’un EPF – comme de tout organisme de l’éco-système des outils de développement urbain, économique et de l’habitat – doit être pensée en intégrant l’exigence de contrôle interne.

Points-clefs de contrôle d’un établissement public foncier

Les points-clefs de contrôle d’un EPF sont les suivants :

    • conformité des statuts aux activités réelles de l’établissement public convient d’élargir les dispositions statutaires à l’élaboration des plans d’action foncière ;
    • qualité des prévisions budgétaires ;
    • lsuivi hors bilan des montants dus par les collectivités au titre des opérations de portage ;
    • placement des excédents de trésorerie ;
    • frais de portage foncier des opérations de portage ;
    • provisions pour couvrir l’engagement pris par l’établissement au titre des minorations foncières.

Relations avec un office public de lhabitat (OPH)

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Fixer des objectifs et calibrer des moyens, intégrant des objectifs opérationnels en terme de patrimoine et de gestion locative

Il est souhaitable que l’OPH et sa collectivité de rattachement concluent un contrat d’objectifs et de moyens et que celui-ci explicite les résultats attendus en terme de patrimoine et de gestion locative

De plus, l’OPH doit conclure avec l’Etat une convention d’utilité sociale (CUS), prévue par la loi du 25 mars 2009 qui fixe des orientations en matière de politique sociale, de qualité de service et de politique patrimoniale.

L’OPH doit aussi établir un plan stratégique de patrimoine (PSP) qui constitue une obligation pour les bailleurs sociaux, prévue à l’article L. 411-9 du CCH.

Se doter de procédures formalisées en matière dattribution de logement

Afin d’analyser les demandes en instance, de favoriser l’égalité des chances des demandeurs et d’accroître la transparence du dispositif d’attribution, un OPH doit se doter de procédures formalisées précisant les critères d’attribution (taux d’effort, composition familiale, reste à vivre, quartiles prioritaires, mutations économiques, ancienneté de la demande etc.) ainsi que des ordres de priorité.

Il est important que ces procédures soient assimilées et maîtrisées par les collaborateurs concernés mais aussi par les membres de la commission d’attribution des logements et d’examen de l’occupation des logements.

Il est aussi recommandé que la commission d’attribution des logements soit saisie de trois demandes pour un même logement à attribuer et réexamine, de manière triennale, la situation des locataires dans les zones tendues.

Mettre en place un dispositif maîtrisé de gestion d’un OPH

Plusieurs facteurs concourent à la gestion maîtrisée d’un OPH. Ils constituent autant de points de contrôle par l’organisme lui-même mais aussi par la collectivité de rattachement :

    • ses statuts doivent être conformes aux dispositions du code de la construction et de l’habitation (CCH) en intégrant des règles permettant de renforcer le contrôle effectif du conseil d’administration sur la gouvernance de l’office ;
    • le dispositif d’évaluation de la performance du directeur général doit être formalisé sur la base d’objectifs chiffrés et de seuils d’atteinte permettant d’objectiver les déterminants de sa rémunération ;
    • le contrôle interne doit être structuré, notamment en définissant des procédures adaptées aux zones de risques identifiées ;
    • une charte de déontologie doit être adoptée, opposable à l’ensemble des personnels ;
    • un règlement intérieur doit être formalisé pour expliciter les exigences en conformité avec les dispositions du CCH (procédures et règles applicables en matière d’utilisation des véhicules de fonction et de service, y compris s’agissant du traitement des infractions routières ; remboursement des frais de mission et des dépenses personnelles ; etc.) ;
    • un outil de gestion technique automatisé doit être émise en place pour garantir le suivi des interventions de maintenance et de réhabilitation des logements ;
    • un plan pluriannuel détaillé d’entretien et de réhabilitation des logements doit être présenté au conseil d’administration afin qu’il dispose d’une projection de l’effort d’investissement à consentir sur le parc existant.

Relations avec une société d’économie mixte (SEM)

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Permettre au conseil d’administration d’exercer son pouvoir de contrôle d’une SEM

Plusieurs point d’attention peuvent donner la possibilité au conseil d’administration d’une SEM d’exercer son pouvoir de contrôle :

    • mettre en place un bureau et /ou des comités internes chargés de préparer les décisions du conseil d’administration et de suivre leur exécution ;
    • préciser le rôle, les missions et les profils souhaités des censeurs en cas de maintien de ces mandats au sein du conseil d’administration ;
    • établir annuellement un compte rendu d’activité à destination des assemblées délibérantes des collectivités concédantes, conformément aux obligations légales et aux engagements contractuels ;
    • procéder aux délégations de signature nécessaires au bon fonctionnement de la société ;
    • sécuriser le processus comptable avec la mise en place de procédures et d’un dispositif de contrôle interne ;
    • se conformer aux règles de la commande publique et mettre en place des procédures d’achat lisibles et adaptées à la société.

Demander au commissaire aux comptes de formuler une opinion sur les résultats à terminaison des concessions daménagement

Le commissaire aux comptes (CAC) est tenu de vérifier les éventuelles provisions pour risques de perte à terminaison et, à ce titre, il lui revient d’apprécier notamment :

    • si le résultat à terminaison est estimé de façon raisonnable, notamment au regard de la fiabilité des procédures permettant d’établir le rapport d’information annuel d’information à l’autorité concédante , lequel fournit l’estimation des résultats prévisionnels de chacune des opérations ;
    • le caractère raisonnable des estimations de recettes et dépenses ;
    • la probabilité de perte à l’achèvement et l’évaluation de la provision qui en résulterait pour la partie à la charge du concessionnaire.

L’avis du CAC porter une appréciation particulière sur les points suivants :

    • justification du montant des participations à recevoir ;
    • estimations du montant des cessions de charges foncières à venir ;
    • planification des travaux dans le temps ;
    • suivi des réclamations des entreprises ;
    • modifications de programmes, tant du fait des collectivités concédantes que du fait de l’évolution du marché et leurs incidences sur le résultat final de l’opération.

Opérer un contrôle de conformité de ses statuts

Il est souhaitable de :

– contrôler la conformité des statuts de la SEM – notamment avec l’article L. 1521-1 du code général des collectivités territoriales, qui dispose que « lorsque l’objet de sociétés d’économie mixte locales inclut plusieurs activités, celles-ci doivent être complémentaires » ;

– et d’analyser la composition du conseil d’administration par rapport à la structure de l’actionnariat de la société.

Piloter une SEM sur la base d’un projet stratégique clair et de règles partenariales solides

Plusieurs modalités de pilotage d’une SEM  sont de nature à prévenir ces mises en cause :

    • finaliser un projet stratégique de structuration du groupe des entreprises publiques de l’éco-système territorial ;
    • faire vivre le partenariat originel d’une SEM ;
    • conclure des contrats clairs quant aux responsabilités financières au moment du dénouement des opérations d’aménagement.

Limiter l’action d’une SEM d’équipement aux opérations autorisées

Les opérations en propre sont, en principe, menées dans l’intérêt exclusif de la société d’économie mixte. Elles sont supposées résulter de sa propre initiative et se dérouler sous sa seule maîtrise. Elles sont attribuées dans le respect des principes fondamentaux de la commande publique.

Relations avec un syndicat mixte

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Veiller à la transparence financière du syndicat mixte

Il convient de mettre à disposition sur le site internet du syndicat des informations budgétaires suffisantes, fiables et « digestes » de telle sorte qu’elles soient compréhensibles par les citoyens.

Veiller à la qualité du système de pilotage du syndicat mixte

Il convient de construire un système de pilotage complet, comprenant notamment des tableaux de bord opérationnels complets permettant un suivi financier, calendaire et opérationnel des différentes missions exercées.

Relations avec un centre de gestion (CDG)

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Définir une stratégie sur les missions facultatives

Il convient de définir une stratégie sur les missions facultatives reposant sur leur évaluation préalable et de prévoir lorganisation des services en conséquence.

Cette stratégie doit résulter d’une réflexion sur l’étendue et le niveau de service à consacrer à chacune des missions à caractère facultatif.

Les prestations effectuées dans le cadre des missions facultatives doivent être facturées au prix de revient.

Doter le centre de gestion d’objectifs et de moyens pluriannuels formalisés dans un projet d’établissement

Il convient de doter les CDG d’objectifs et de moyens pluriannuels formalisés dans un projet d’établissement.

Il sont tenus d’évaluer précisément les dépenses et les recettes de fonctionnement de l’année afin d’établir des budgets sincères.

Développer une comptabilité analytique

Un CDG doit engager une démarche d’évaluation de ses missions et cette démarche doit nécessairement intégrer une réflexion sur leur étendue et leur niveau de service.

Un travail sur la comptabilité analytique doit permettre d’évaluer précisément les coûts de revient aux fins d’arbitrer leur devenir.

La fixation de la tarification des services, au juste niveau, dépend de la capacité de l’établissement à connaître ses coûts, et donc de la fiabilité de sa comptabilité analytique.

Fixer le montant des cotisations et de la tarification des missions à caractère facultatif

En dissociant le financement des missions obligatoires des autres missions, le dispositif fixé par la loi du 26 janvier 1984 permet aux affiliés obligatoires et volontaires de décider s’ils souhaitent bénéficier des missions supplémentaires.

Il appartient au conseil d’administration du CG de fixer les taux annuels des cotisations (affiliés obligatoires) et des contributions (affiliés volontaires) finançant les missions obligatoires (dans la limite d’un taux maximum de 0,8 %) ainsi que ceux du socle commun de compétences (dans la limite d’un taux maximum de 0,2 %).

L’assemblée arrête également le taux de la cotisation additionnelle destinée à financer les missions supplémentaires à caractère facultatif ou retient le principe d’une tarification spécifique dans des conditions fixées par convention.

Produire chaque année des comptes analytiques d’activités

Un CDG doit produire chaque année des comptes analytiques qui rendent fidèlement compte du coût réel de chaque mission au regard des financements mobilisés.

Les procédures budgétaires et comptables doivent être définies

L’abondance de ses excédents doit amener un CDG à revoir à la baisse ses taux de cotisation.

Relations avec un établissement public industriel et commercial

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Soumettre un EPIC à des contrôles de conformité

Le contrôle de conformité d’un EPIC doit notamment porter sur les point de vigilance suivants :

    • le règlement intérieur de lEPIC est-il bien approuvé par l’assemblée, conformément à larticle L. 2221-3 du CGCT ?
    • la stratégie en matière de prévention de détection des faits de corruption est-elle formalisée, notamment en établissant une cartographie des risques et en déployant un plan dactions sappuyant sur les recommandations de lAgence française anticorruption .
    • la comptabilité dengagement est-elle bien tenue, conformément aux dispositions des articles L. 2342-2 et L. 2221-5 du CGCT ?
    • linventaire des biens est-il bien établi en cohérence avec l’état de lactif du comptable et avec la réalité de la composition du patrimoine de l’établissement ?
    • le rattachement des charges et des produits est-il bien opéré, conformément à la M4 ?
    • la transmission d’informations complètes et adéquates est-elle bien assurée aux administrateurs avant la tenue des conseils dadministrations ?
    • le compte rendu des délégations en matière de commande publique est-il bien assuré, conformément à larticle R. 2221-23 du CGCT ?
    • lensemble des règles de la commande publique est-il respecté ?
    • les tableaux de bord de suivi de lactivité et de lutilisation des locaux sont-ils formalisés et présentés régulièrement en conseil dadministration ?