En vertu du principe d’indivisibilité de la République, les obligations de conformité aux lois et décrets et le bon usage de l’argent public doivent être pris en compte par les autorités publiques locales.
Pour vérifier le respect de ces principes, il existe divers mécanismes de contrôle administratif, contrôle financier et de contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales tant par le représentant de l’Etat que par les juridictions financières.
Pourquoi les actes des collectivités sont-ils contrôlées ?
La Constitution pose le principe d’indivisibilité de la République. Ceci veut dire que les lois et décrets, édictés par le Parlement ou le Gouvernement, doivent être respectés par les autorités publiques locales. Il existe divers mécanismes de contrôle administratif, contrôle financier et de contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales tant par le représentant de l’Etat que par les juridictions financières.
Ce contrôle doit cependant respecter le principe de libre administration des collectivités qui a aussi valeur constitutionnelle.
Quels sont les différents types de contrôle auxquels sont soumis les collectivités territoriales ?
Les collectivités territoriales sont soumises à plusieurs types de contrôles :
Le rôle particulier des CRTC dans le contrôle des collectivités territoriales
Les juridictions financières sont chargées de s’assurer du bon emploi des deniers publics et d’en informer les citoyens.
Pour cela, les CRTC examinent les comptes des collectivités territoriales, des établissements publics locaux et, dans certains cas, d’organismes privés, notamment lorsqu’ils reçoivent de l’argent public. De plus, elles réalisent des enquêtes sur les politiques publiques.
Dans le cadre de ces exercices, les CRTC se « prononcent sur la conformité aux règles et normes applicables des décisions prises ainsi que sur l’efficience et l’efficacité des actions conduites » .
Ces recommandations découlent des « constats les plus significatifs » mis en évidence lors de l’examen de gestion par les CRTC. Elles constituent des « propositions d’amélioration ou des pistes de changement à mettre en œuvre, dans un délai variable selon les sujets traités ».
Pour cela, la Cour précise que les recommandations formulées par les magistrats financiers doivent être « précises, réalisables et mesurables ».
Le suivi des recommandations par les CRCT
L’exécutif des collectivités et EPCI présente, dans un délai d’un an à compter de la présentation des observations définitives de la chambre à l’assemblée délibérante, un rapport devant cette même assemblée sur les actions entreprises pour s’y conformer.
L’analyse des recommandations des CRTC
Depuis 2019, pour « La Gazette des communes, départements et régions » et pour « Le Courrier des maires et des élus locaux », Vincent POTIER analyse ces recommandations et dégage des conseils pour prévenir les observations des CRC.
182 recommandations sont identifiées selon la classification suivante :
Les leçons tirées de 94 recommandations liées à la régularité | Les leçons tirées de 88 recommandations liées à la performance |
Gestion des ressources humaines | Gestion des ressources humaines |
Achat public | Achat public |
Tenue de la comptabilité | Équilibre budgétaire et financier |
Gouvernance et organisation interne | Gouvernance et organisation interne |
Situation patrimoniale | Situation patrimoniale et maîtrise d’ouvrage publique |
Relation avec les tiers | Relation avec les tiers |
Domaines opérationnels | Domaines opérationnels |
Ce travail sur les leçons à tirer des recommandations des CRTC, permet de :