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  • Conformément à l’image du filet, le maillage est un découpage de l’espace par des systèmes de lignes. Ce terme fut particulièrement employé dans les années 1990 dans le cadre de l’analyse spatiale. Selon les mots même de Roger Brunet, principal promoteur du concept, le maillage est « l’ensemble des filets qui situent les lieux dans les mailles » (Brunet, 1995). « La maille n’est donc pas les fils, c’est ce qui est entre les fils » (Brunet, 1997). De nos jours, le terme de maillage désigne la plupart du temps, de façon assez générale, les sous-ensembles d’un territoire, subdivisé en fonction d’un critère. Le maillage relève donc de la figure de l’aire – l’espace qu’il découpe – et du réseau, formé par les limites de ce maillage. La description des maillages (dense, lâche, irrégulier, orthogonal...) est une composante de l'analyse de l'organisation de l'espace. Le terme est général et ne présuppose pas de la nature du découpage. On distingue entre autres un maillage administratif, les communes étant les mailles élémentaires du découpage, un maillage statistique (les NUTS au niveau européen), un maillage lié au réseau de transport, les voies de communication quadrillant, « maillant » le territoire, ou encore un maillage cadastral, les mailles d’un openfield étant par exemple modifiées lors d’un remembrement. Le terme est multiscalaire, une maille pouvant aller de la parcelle aux constructions supra-étatiques en passant par les zones d’emploi par exemple. Il répond aussi à des logiques de cospatialité : un même territoire étant maillé de plusieurs manières. Le cas du territoire français est révélateur de cette superposition, la France étant connue pour la complexité de ses mailles territoriales, pour leurs superpositions, parfois jugées redondantes. De fait, les découpages des territoires y sont de nature variée. Mais ils répondent à des objectifs qui ne se chevauchent pas toujours et il convient parfois de relativiser les discours sur leurs enchevêtrements. On distinguera ainsi les maillages de nature élective, les circonscriptions électorales (cantons, circonscriptions législatives) ; les maillages administratifs, cadres des actions des pouvoirs publiques, par exemple, les circonscriptions d’action sociale (CAS) pilotés par les Conseils départementaux ; les zonages d’intervention très diversifiés, par exemple ceux de la Prime d’aménagement du territoire (PAT) ; ceux des territoires de projet. Le maillage administratif et électoral en 34 826 communes en France (2022) est une première strate à grande échelle. Le débat reste ouvert entre le handicap de l’émiettement et l’atout de la proximité. De toute façon, les fusions de communes, encouragées mais encore rares, et le renforcement progressif de l’intercommunalité, changent progressivement la donne et modifient le maillage administratif du territoire.
  • Approche décentralisée et fédérée de la gestion des données qui permet le partage et la démocratisation des données dans toute l'organisation Equivalent étranger : Data mesh (en)
  • Etablissements médico-sociaux qui reçoivent des adultes en situation de grave dépendance du fait d’un handicap intellectuel, moteur ou somatique grave ou une association de handicaps intellectuels, moteurs ou sensoriels qui les rendent incapables de se suffire à eux-mêmes dans les actes essentiels de l’existence Leur état de santé implique une surveillance médicale proche et individualisée ainsi que des soins constants. Leur financement relève de l’Assurance maladie
  • Etablissement qui accueille, pour des séjours de durée variable, des enfants et des jeunes majeurs dont les familles se trouvent en difficulté momentanée ou durable et ne peuvent, seules ou avec le recours de proches, assumer la charge et l’éducation de leurs enfants
  • Structures qui exercent, dans chaque département, une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil auprès des personnes handicapées et de leurs proches, d’attribution des droits ainsi que de sensibilisation de tous les citoyens au handicap
  • Personne physique ou morale choisie par le maître d'ouvrage pour la conduite opérationnelle des travaux en matière de coûts, de délais et de choix techniques, le tout conformément à un contrat et un cahier des charges. Un maître d'œuvre ne peut pas effectuer de travaux.
  • Personne (morale) pour laquelle est réalisé le projet. Elle est l'entité porteuse d'un besoin, définissant l'objectif d'un projet, son calendrier et le budget consacré à ce projet. Le résultat attendu du projet est la réalisation d'un produit, appelé ouvrage.
  • permet à son bénéficiaire de percevoir une majoration de sa pension d’invalidité Elle est versée sous condition d’assistance d’une tierce personne Elle n’est pas imposable et son montant est revalorisé annuellement
  • Processus visant à identifier, évaluer, gérer et contrôler les événements ou les situations potentiels pour fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’organisation.
  • Mission confiée par les électeurs à un élu pour une durée déterminée. La Constitution de 1958 interdit le mandat impératif : dans ses fonctions, l'élu s'exprime et agit librement au nom de la Nation tout entière.
  • Personne (morale ou physique) qui, dans un marché public, représente l’ensemble des membres du groupement. Qu’il s’agisse du groupement de commande ou du groupement momentané d’entreprise.
  • Marché de montant inférieur aux seuils européens et dont la procédure de passation s’effectue selon des modalités librement fixées par le pouvoir adjudicateur selon leur montant, la nature et les caractéristiques du besoin à satisfaire, le nombre ou de la localisation des opérateurs économiques susceptibles de répondre ou fonction des circonstances de l’achat.
  • Fractionnement d’un marché mis en place lorsque la personne publique veut réaliser un ensemble d’opérations sur la base d’un programme global, mais dont l’exécution dans son intégralité peut être incertaine pour des motifs d’ordre technique, économique ou financier. On parle de tranche ferme et de tranche optionnelle.
  • Mission globale qui doit permettre d’apporter une réponse architecturale, technique et économique au programme défini par le maître d’ouvrage pour la réalisation d’une opération
  • Marché d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre, qui repose sur un dispositif de quotas d’émission cessibles. Quand ce marché concerne les quotas d’émission de dioxyde de carbone, on parle de « mar- ché du dioxyde de carbone» ou de «marché du carbone». Équivalent étranger : GHG market, greenhouse gas market (en)
  • Procédure avec négociation est la procédure par laquelle un acheteur négocie les conditions du marché public avec un ou plusieurs opérateurs économiques autorisés à participer aux négociations. Pour les pouvoirs adjudicateurs, elle peut être mise en œuvre dans certaines hypothèses limitativement énumérées à l’article R. 2124-3 du code. Le pouvoir adjudicateur doit pouvoir justifier que les conditions de recours à ces procédures, qui doivent s’interpréter strictement, sont remplies. A défaut, le marché est entaché d’une nullité que le juge est tenu de soulever d’office.
  • Montage contractuel de base, par opposition aux marchés à tranches ou aux accords-cadres. Le besoin est défini aussi bien du point de vue qualitatif que du point de vue quantitatif. Cette procédure est aussi appelé marché simple.
  • Contrat conclu à titre onéreux entre un acheteur public et des personnes publiques ou privées, et qui répond aux besoins de cet acheteur public en matière de fournitures, services et travaux.
  • Une marée noire est une expression inventée en 1967 pour désigner une catastrophe non naturelle, qui provoque la pollution de la mer en surface ou en profondeur par du mazout ou tout autre produit issu du pétrole.  Ces déversements résultent soit de la rupture de la double coque d’un tanker pétrolier, soit d’une fuite au niveau d’un puits de pétrole offshore. Un dégazage sauvage peut aussi provoquer des fuites catastrophiques. Même si les déperditions surviennent en pleine mer, la nappe d’hydrocarbures se disperse souvent jusqu’aux côtes sous l’effet des courants et des marées, détruisant sur son passage tout un écosystème marin et terrestre.
  • Une marge est, au sens premier, un espace situé en périphérie de quelque chose. On parlera par exemple de la marge d’un texte, des marges d’un bois… L’étymologie du terme (en latin margo, bordure, puis dans le monde germanique marka, frontière) est donc la même que celle de marches. Une marge peut donc désigner une limite, une frontière, une bordure (en océanographie, la marge continentale). De même, l’expression « en marge de » signifie à l’écart, en périphérie (« se mettre en marge d’une discussion »). La notion de marge ne peut donc s’analyser seule et renvoie toujours à la fois à un groupe ou à un espace considéré comme central, mais aussi à une dynamique (la marginalisation, c’est-à-dire la mise en marge). Le terme de marginalité désigne quant à lui une situation : le fait d’être en marge, de ne pas être pleinement partie prenante d’un système. Le terme fut d’abord employé au sens de marginalité sociale, avant d’être utilisé par les géographes (marginalité spatiale). Les historiens comptent parmi les premiers à avoir introduit dans le champ des sciences sociales la notion de marginalité sociale. Ainsi, Bronislaw Geremek s’intéresse à la figure du vagabond dans son analyse de la pauvreté dans les cités médiévales. Toutefois, c’est l’École de Chicago qui suscite de nombreuses recherches sur les individus marginaux (l’étranger, le hobo) puis sur les groupes en marge de la ville. En minorité, coupés de leur communauté d’origine, ils ne sont pas reconnus comme membres de la société urbaine. Ils peuvent être perçus comme transgressant les normes dominantes. Parler de marginalité revient à appréhender sous l’angle moral diverses conduites en lien avec les notions de déviance et d’inadaptation. Le terme de marginalité sociale recoupe donc toujours une dimension culturelle, voire un aspect normatif. C’est dans les années 1970 que la notion de marginalité s’est déployée en France. Plutôt que de parler d’un état (être en marge de la société salariale, ou en être exclu, pour employer un terme très présent dans la littérature scientifique des années 1990, l’exclusion se substituant parfois à la marginalité), plusieurs sociologues soulignent l’importance d’analyser les processus conduisant à ces situations : il est davantage question de marginalisation ou encore de désaffiliation (Castel, 1995). Tendant à se superposer à celle de la pauvreté dans les années 1980 et plus encore 1990, la problématique de la marginalité conduit à analyser les inégalités sociales en lien avec l’étude des rapports de domination : quels sont les enjeux sociaux et politiques autour des catégorisations et placements des individus et groupes au sein d’une société donnée ? Les expressions de marge, marginalité, marginalisation, ont souvent été utilisées par les géographes selon deux approches complémentaires : à partir des années 1990, dans le cadre d’une analyse centre-périphérie. Dans ce cadre, la marge est alors considérée, soit comme un synonyme pur et simple de périphérie, soit pour qualifier des périphéries extrêmes, caractérisées par une grande faiblesse de relations avec le centre, et ce, au contraire de périphéries dites « intégrées ». Les travaux sur la mondialisation et sur la formation d’un « système-monde » ont notamment permis de décrire des centres, des périphéries intégrées, mais aussi des espaces « en marge » de cette mondialisation. De même, à une autre échelle, s’inspirant à nouveau du binôme centre-périphérie, des géographes étudient par exemple « la France des marges », ou encore les marges rurales et les transformations des espaces périurbains, soucieux d’en discuter les limites et de saisir leurs dynamiques de production, parfois en écho aux travaux sur les discontinuités et processus de différenciations spatiales chers à l’analyse spatiale. depuis le début du XXIe siècle, dans le cadre d’une géographie sociale et culturelle. Les géographes ont alors moins convoqué le terme de marge que ceux de marginalité et de marginalisation. Les(...)
  • Manière dont les pouvoirs publics utilisent les techniques de la publicité et de la communication, issues du monde de l'entreprise, pour promouvoir leurs territoires. Ces pratiques existent à toutes les échelles, depuis la promotion d'une petite commune à celle d'un État. Le but est d'attirer des populations jugées désirables, des investissements, des entreprises, ou tout cela à la fois. Les influences de la sphère privée sur ces pratiques sont nombreuses : les supports sont les mêmes (affiches, spots publicitaires, sites internet), les techniques employées également. Les structures publiques faisant appel au marketing territorial procèdent de la même manière que le secteur privé en faisant appel à des entreprises spécialisées dans la communication, pour qui ces contrats représentent un marché important. Par ailleurs, les acteurs publics s'appuient sur des marques qu'ils déposent et sur lesquelles ils appuient l'ensemble de leur communication : on parle de marques territoriales. Certaines reposent sur des financements entrepreneuriaux privés (OnlyLyon), d'autres sur des partenariats entre collectivités (Berry Province, appartenant à la région Centre-Val-de-Loire et à deux de ses départements, l'Indre et le Cher). Le paysage est l'un des supports les plus courants du marketing territorial, d'autant qu'il peut servir de support à un discours orienté dans le sens voulu : éloge de la lenteur, préservation du patrimoine et perpétuation des traditions (dans le cas d'une campagne de publicité pour la région Bourgogne), ou au contraire hyperconnectivité, dynamisme économique et insertion dans la mondialisation (en particulier lorsque le public ciblé sont les investisseurs et les entreprises). Enfin ces formes de communications tendent souvent au greenwashing, c'est-à-dire à présenter un territoire comme durable ou respectueux de l'environnement, en dépit des faits. À l'échelle des grandes agglomérations, on parle d'un marketing urbain qui repose largement sur l'utilisation des paysage urbains, et en particulier de la silhouette urbaine. La ville et ses paysages peuvent eux-mêmes servir de support à la communication, par exemple sur les échafaudages des bâtiments en construction ou en réfection, aboutissant à une mise en abîme du phénomène. Dans un sens, les requalifications urbaines et les interventions sur les paysages sont aussi des opérations de marketing urbain qui contribuent à revaloriser l'image d'une ville ou d'un quartier, dans le contexte plus général de la ville néolibérale.
  • Les matériaux bruns correspondent aux éléments végétaux ou d’origine animale naturellement riche en carbone.  On les utilise généralement dans les couches de culture en lasagne. On distingue plusieurs types de matériaux bruns, entre les feuilles mortes, la paille de céréale, le foin, les détritus issus de la taille d’élagage, les copeaux de bois, la sciure ainsi que les petites branches vertes broyées.  Les BRF ou bois raméaux fragmentés sont aussi considérés comme des matériaux bruns, tout comme le compost et le fumier décomposé.  Les déchets de fruits et légumes, dont les épluchures, les fanes et les parties non utilisées, sont aussi qualifiés de matériaux bruns, donc très propices au compostage.
  • L’enrichissement du sol est l’une des particularités communes à toutes les techniques de permaculture pour apporter à la terre un supplément de nutriments, d’oligo-éléments et de matières organiques destinés à la rendre plus fertile sur une longue durée.  Les matériaux verts font partie des produits utiles à cet enrichissement. Ils regroupent l’ensemble des déchets d’origine animale ou végétale riches en azote. Les algues, les adventices, les fauches fraîches, les déchets de fruits et légumes et les résidus de tontes peuvent tous être qualifiés de matériaux verts.  Ces déchets humides et azotés sont des éléments indispensables de la culture en lasagnes.
  • La matrice RACI (réalisateur, approbateur, consulté, informé) donne une vision simple des rôles et des responsabilités des intervenants au sein de chaque processus et activité.
  • Dans une situation de réforme, ensemble de réactions cognitives potentielles. Par exemple : nous sommes fortement influencés par la personne qui communique avec nous ; nos réponses aux incitations sont façonnées par des raccourcis mentaux prévisibles, tels que l'évitement des pertes ; nous sommes fortement influencés par ce que font les autres ; nous avons tendance à suivre la logique des options prédéfinies ; notre attention est attirée sur ce qui est nouveau et qui semble pertinent pour nous ; nos actions sont souvent influencées par des indices subconscients ; nos associations émotionnelles peuvent façonner puissamment nos actions ; nous cherchons à être cohérents avec nos promesses publiques et à agir réciproquement ; nous agissons d'une manière qui nous fait nous sentir mieux dans notre peau ; etc.