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  • La ville moyenne correspond, en France, à plusieurs seuils statistiques différents selon les auteurs (voir ci-dessous), mais dans tous les cas il s'agit de la différencier de la grande ville. Cette dernière connaît des dynamiques liées aux économies d'échelle et à la métropolisation, et elle a longtemps concentré l'attention des politiques publiques, à l'instar des espaces ruraux. Les villes moyennes ont, quant à elles, longtemps été les oubliées de l'aménagement du territoire. Elles font l'objet depuis les années 2010 d'une attention soutenue en raison des difficultés qu'elles peuvent connaître : dévitalisation des centres, précarité des habitants dans certains quartiers, départ des classes moyennes et aisées vers les espaces ruraux, fermeture des services publics et privés. L'une de ces politiques récentes est l'opération « cœur de ville » (lancée en décembre 2017). En 2017, 15 millions d'habitants vivaient dans des communes de moins de 2 000 habitants, 15 autres millions dans des communes de 2 000 à 10 000 habitants, 22 millions dans des communes de 10 000 à 100 000 habitants, et 10 millions dans des communes de plus de 100 000 habitants. Évidemment, ces chiffres posent le problème de l'échelle communale, les habitants d'une même agglomération étant répartis dans plusieurs communes. — Définition par la population agglomérée : Frédéric Santamaria, qui a consacré sa thèse aux villes moyennes, rappelle dans un article que les limites de la ville moyenne sont fluctuantes : « Selon les auteurs, la catégorie "villes moyennes" commence à partir de 20, 30, ou 50 000 habitants. Elle s'achève à 100 000 ou 200 000 habitants » dans l'agglomération (Michel, 1977, p. 642, cité par Santamaria, 2000). Il a décidé, dans sa thèse et dans l’article précité, de retenir les limites les plus larges soit toutes les agglomérations urbaines de 20 000 à 200 000 habitants. — Définition par l'engagement associatif des élus : Les villes moyennes sont représentées par une association d’élus appelée Villes de France, représentant des communes de 15 000 à 100 000 habitants. Il existe d’autres associations de ce type pour les petites villes (Association des petites villes de France, communes de 2 500 à 25 000 habitants) ou les communes rurales (Association des maires ruraux de France, communes de moins de 3 500 habitants). Les définitions de ces associations se recouvrent donc (une commune entre 2 500 et 3 500 habitants peut adhérer soit à l'AMRF, soit à l'APVF). — Définition statistique mêlant emploi, population polarisée et statut administratif : L'Insee définit comme ville moyenne « un pôle de moyenne ou grande aire urbaine, comprenant donc plus de 5 000 emplois, dont la population est inférieure à 150 000 habitants et qui n’est pas préfecture d’une ancienne région ». 311 villes de France métropolitaine répondent à cette définition, d'après l'institut. En deçà de ces seuils se situent un très grand nombre d'agglomérations (bourgs ruraux ou petites villes) peu analysées par l'Insee à l'échelle nationale. Le « pôle rural » (« communes ou unités urbaines n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine et comptant 1 500 emplois ou plus. ») a été supprimé du nouveau zonage en aires urbaines de 2011.
  • Le concept de « ville néolibérale » (Hackworth, 2007) désigne la ville « entrepreneuriale », tournée vers l’attraction des ressources, des emplois, du capital, des innovations. À partir du tournant des années 1970-1980, la ville néolibérale orientée vers l’offre tend à remplacer la ville keynésienne orientée vers la demande. La ville néolibérale est plus généralement définie par l'application des préceptes économiques néolibéraux aux espaces urbains, notamment la financiarisation de l'économie, dont la crise des subprimes aux États-Unis est l'un des exemples emblématiques. Le contexte de libéralisation des échanges marchands conduit à un durcissement de la concurrence interurbaine : les villes cherchent chacune à attirer entreprises et classes sociales privilégiées. En même temps, les politiques urbaines laissent une place croissante aux acteurs privés. « La menace de pertes d’emplois, de désengagement et de fuite des capitaux, le caractère inévitable des restrictions budgétaires dans un environnement concurrentiel, marquent une nouvelle donne dans l’orientation des politiques urbaines, qui délaissent les questions d’équité et de justice sociale au profit de l’efficacité, de l’innovation et de la hausse des taux réels d’exploitation », David Harvey (2010, p. 126). Ces modifications se traduisent dans l’espace urbain par le renouveau des centres-villes, la reconversion/reconquête d’anciens espaces industriels. En concentrant les investissements dans quelques zones soigneusement sélectionnées, ces politiques urbaines participent à la fragmentation socio-spatiale des métropoles contemporaines. Toutefois, d’un contexte national à l’autre, d’une ville à l’autre, des différences notables s’expriment dans le poids accordé par les politiques urbaines aux objectifs de compétitivité et à ceux d’équité et de justice sociale (voir >>> justice spatiale).
  • Noyau urbain, résultant d'une politique volontariste, implanté en périphérie d'une très grande ville (Londres, Paris mais aussi Le Caire, Shanghai, Wuhan, etc.) dans l'intention de la décongestionner et d'en maîtriser la croissance. Les villes nouvelles se sont souvent inscrites dans un milieu préalablement rural où elles ont induit de profonds bouleversements. Mise en place au milieu des années 1960 en France, la politique des villes nouvelles a eu pour effet la création de neuf villes nouvelles : Villeneuve-d’Ascq, Évry, Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, L’Isle-d’Abeau, Le Vaudreuil, Marne-la-Vallée, Étang de Berre et Sénart. Les dernières décennies ont débouché sur une normalisation des villes nouvelles et celles de la périphérie parisienne sont rentrées dans le droit commun, les établissements publics qui leur avaient donné naissance (SAN, syndicats d'agglomération nouvelle) se muant en communauté d'agglomération.
  • Une violation de la sécurité se caractérise par la destruction, la perte, l'altération, la divulgation non autorisée de données à caractère personnel transmises, conservées ou traitées d'une autre manière, ou l'accès non autorisé à de telles données, de manière accidentelle ou illicite. Il s’agit de tout incident de sécurité, d’origine malveillante ou non et se produisant de manière intentionnelle ou non, ayant comme conséquence de compromettre l’intégrité, la confidentialité ou la disponibilité de données personnelles.
  • Téléconférence permettant, en plus de la transmission de la parole et de documents graphiques, la transmission d’images animées des participants éloignés. Équivalent étranger : videoconference, video-phone conference.
  • Technique de représentation graphique de chiffres ou d’informations brutes pour les transformer en objets visuels Equivalent étranger : Data visualisation
  • La viti-viniculture est l'ensemble des activités qui conduit de la grappe au vin. Elle comprend la viticulture (de vitis, vigne), autrement dit la culture de la vigne, et la vinification (de vinum, vin), autrement dit l'élaboration du vin.
  • Chaussée en site propre réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons, cavaliers, cyclistes, etc.. elle peut être dénommée : véloroute. Les anciennes lignes de chemin de fer déclassées, nombreuses en Europe où la motorisation des ménages au XXe siècle a eu raison du réseau secondaire très dense construit au siècle précédent, peuvent être converties en voies vertes dont elles respectent deux critères : le site propre et la faible déclivité. Une véloroute est un itinéraire cyclable de moyenne ou longue distance, continu (sans interruption, y compris dans les villes), jalonné et sécurisé. Les véloroutes empruntent tous types de voies sécurisées dont les voies vertes. Il est aménagé de façon agréable et sûre pour les cyclistes (la pente ne doit pas, sauf exception, être supérieure à 3 %). Il est composé de multiples tronçons sur lesquels le type d’aménagement peut varier : voie verte, routes partagées à faible circulation (inférieures à 1 000 véhicules/jour), bandes cyclables… D’autres usagers (rollers, personnes à pied ou à mobilité réduite) peuvent l’emprunter.
  • Propension d’une population ou d’un écosystème à subir des dommages en cas de variations climatiques, qui dépend de leur capacité d’adaptation. Equivalent étranger : climate sensitivity, sensitivity to climate (en)