Verdissement d’imageAttribution abusive de qualités écologiques à un produit, à un service ou à une organisation. On trouve aussi les termes « écoblanchiment » et « blanchiment écologique ».
Equivalent étranger : pour greenwashing (en)
Vérificateurs des juridictions financièresCes personnels de contrôle participent, sous la responsabilité des magistrats et des rapporteurs extérieurs, aux contrôles et enquêtes relevant de la compétence des chambres de la Cour ou des CRTC, auxquelles ils sont affectés.
Viabilité (Pérennité, durabilité)Continuation des bénéfices résultant d’une action de développement après la fin de l’intervention.
Probabilité d’obtenir des bénéfices sur le long terme. Situation par laquelle les avantages nets sont susceptibles de résister aux risques.
VidéoprotectionDispositifs qui filment la voie publique et les lieux ouverts au public et sont soumis aux dispositions du code de la sécurité intérieure.
VidéosurveillanceLes dispositifs dits de « vidéosurveillance » concernent des lieux non ouverts au public (locaux professionnels non ouverts au public comme les bureaux ou les réserves des magasins) et sont soumis aux dispositions de la loi « Informatique et Libertés ».
VilleTerme du langage courant désignant un espace à fort degré d'anthropisation, le lieu privilégié de la concentration des humains et de l'accumulation historique.
La difficulté à définir la ville provient à la fois d’une question de seuil statistique et d’un problème de limites dans l’espace. Certains pays adoptent un seuil démographique au-delà duquel un village devient une ville. Mais, outre la variabilité du seuil (200 habitants au Danemark, 50 000 au Japon), il existe un effet de seuil : y a-t-il une différence de nature entre le gros village juste inférieur à la limite et la petite ville légèrement supérieure ? D’autant qu’une petite variation de la population peut entraîner un changement de catégorie. Ce flou est d’ailleurs ancien, ce dont témoigne l’étymologie du mot (la villa latine est d’abord une exploitation agricole ou un domaine foncier, et seulement ensuite, par extension, un lieu de peuplement aggloméré). L’autre problème de définition est celui des limites spatiales : est-ce la continuité du bâti (définition morphologique) qui définit la ville, et si oui à partir de quel espacement entre les constructions estime-t-on que la continuité est rompue ? Faut-il tenir compte du maillage administratif (auquel cas par exemple seule la commune-centre a le rang de « ville ») ?
Le problème du seuil et des limites peut être contourné. Dans certains cas, la ville découle tout simplement d’un statut accordé politiquement à une municipalité, indépendamment de sa population (définition légale). Ailleurs la ville est définie par une part faible (mais pas forcément nulle) d’agriculteurs dans la population : c’est la définition fonctionnelle. L’approche marxiste propose une autre définition fonctionnelle : la ville serait « un cadre bâti, exprimant la socialisation croissante de la production et des échanges » (Bouvier-Ajam, Ibarrola et Pasquarelli, p. 704). Les définitions fonctionnelles plus récentes introduisent l’importance des fonctions de commandement et des liens avec les autres villes, y compris très éloignées. Cela dit, elles tendent à différencier nettement un petit nombre de métropoles très bien reliées entre elles au niveau mondial d’un côté, et de l’autre la multitude des petites villes restées en interaction forte avec un arrière-pays rural restreint, comme les petites villes chinoises ou indiennes.
Ces écueils de définitions font que le mot ville relève davantage du langage courant que du vocabulaire géographique, aussi est-il surtout employé en géographie pour faire référence à l’idée courante qu’on se fait, dans les représentations collectives, du fait urbain. C’est par l’expérience collective, par les pratiques spatiales, ou, comme l’écrit Jacques Lévy, par la coprésence, qu’un espace est identifié comme relevant de l’urbain, donc de la ville, par ses habitants (au sens géographique, des personnes qui pratiquent l’espace). L’urbanité, toujours pour Lévy, est caractérisée par un maximum d’interactions sociales, et s’affaiblit selon un gradient centre-périphérie. La ville est alors l’association de la densité et de la diversité : deux caractéristiques qu’on rencontre certes dans les espaces ruraux, mais rarement réunies et rarement autant qu’en ville.
Ville diffuseLes géographes italiens ont théorisé la notion de città diffusa pour décrire une urbanisation diffuse, non planifiée, couvrant parfois des surfaces importantes, dans un stade extrême du mitage rural. La traduction française est « ville diffuse ». Morphologiquement, l'habitat se superpose à la fonction agricole antérieure sans l'effacer complètement. Le résultat est un palimpseste paysager, comme celui qu'on peut observer dans le Latium depuis un avion atterrissant à Rome-Fiumicino.
Dans le phénomène massif d'étalement urbain qu'a connu la plupart des agglomérations du monde au cours des cinquante dernières années, deux formes principales s'opposent : d'une part un urbanisme planifié, concerté, avec une régulation, même minimale, des pouvoirs publics via les documents d'urbanisme. C'est le cas des lotissements pavillonnaires et des différents zonages : zones d'aménagement concerté (ZAC), zones d'aménagement différé (ZAD), etc. D'autre part, la croissance urbaine est parfois le fait d'un grand nombre d'acteurs dispersés, sans planification ni concertation, aboutissant à un mitage généralisé, voire à l'émergence de quartiers entiers sans plan préalable : c'est la città diffusa.
Ville en déclinConséquences d'un phénomène de rétrécissement urbain qui touche les villes sur trois plans : démographique, par la perte de population ; économique, par la perte d'activités, de fonctions, de revenus et d'emplois ; et social, par le développement de la pauvreté urbaine, du chômage et de l'insécurité. Les shrinking cities sont d'abord associées au « déclin urbain » ou encore à la « décroissance urbaine » des villes industrielles états-uniennes et allemandes (schrumpfende Städte) dans les années 1970-1980 et touchent désormais un certain nombre de grandes villes du monde, d'abord européennes et, depuis les années 1990, des pays émergents.
Le phénomène de rétrécissement peut se concentrer sur certains quartiers des villes en déclin : on parle de « shrinking neighborhoods » aux États-Unis. Il s'agit alors souvent des ghettos noirs des villes du Nord-Est.
Les villes en déclin sont souvent liées à la périurbanisation, qui engendre conflits et crises financières dans les villes-centres. Mais l’étalement urbain ne traduit pas nécessairement une perte de richesse et permet une approche des shrinking cities moins catastrophiste que celle du « déclin urbain ».
Equivalent étranger : shrinking city (en)
Ville intelligenteVille dans laquelle les acteurs publics et privés s’appuient sur les technologies de l’information et de la communication et sur l’échange de données pour favoriser la circulation de l’information et pour améliorer la gestion de la ville, ainsi que la qualité de vie des habitants et leur participation à la vie collective. La gestion de la ville concerne notamment les services et réseaux urbains, ainsi que l’environnement.
Autre terme : ville interactive
Equivalent étranger : connected city, digital city, smart city (en)
Ville moyenne (en France)La ville moyenne correspond, en France, à plusieurs seuils statistiques différents selon les auteurs (voir ci-dessous), mais dans tous les cas il s'agit de la différencier de la grande ville. Cette dernière connaît des dynamiques liées aux économies d'échelle et à la métropolisation, et elle a longtemps concentré l'attention des politiques publiques, à l'instar des espaces ruraux. Les villes moyennes ont, quant à elles, longtemps été les oubliées de l'aménagement du territoire. Elles font l'objet depuis les années 2010 d'une attention soutenue en raison des difficultés qu'elles peuvent connaître : dévitalisation des centres, précarité des habitants dans certains quartiers, départ des classes moyennes et aisées vers les espaces ruraux, fermeture des services publics et privés. L'une de ces politiques récentes est l'opération « cœur de ville » (lancée en décembre 2017).
En 2017, 15 millions d'habitants vivaient dans des communes de moins de 2 000 habitants, 15 autres millions dans des communes de 2 000 à 10 000 habitants, 22 millions dans des communes de 10 000 à 100 000 habitants, et 10 millions dans des communes de plus de 100 000 habitants. Évidemment, ces chiffres posent le problème de l'échelle communale, les habitants d'une même agglomération étant répartis dans plusieurs communes.
— Définition par la population agglomérée : Frédéric Santamaria, qui a consacré sa thèse aux villes moyennes, rappelle dans un article que les limites de la ville moyenne sont fluctuantes : « Selon les auteurs, la catégorie "villes moyennes" commence à partir de 20, 30, ou 50 000 habitants. Elle s'achève à 100 000 ou 200 000 habitants » dans l'agglomération (Michel, 1977, p. 642, cité par Santamaria, 2000). Il a décidé, dans sa thèse et dans l’article précité, de retenir les limites les plus larges soit toutes les agglomérations urbaines de 20 000 à 200 000 habitants.
— Définition par l'engagement associatif des élus : Les villes moyennes sont représentées par une association d’élus appelée Villes de France, représentant des communes de 15 000 à 100 000 habitants. Il existe d’autres associations de ce type pour les petites villes (Association des petites villes de France, communes de 2 500 à 25 000 habitants) ou les communes rurales (Association des maires ruraux de France, communes de moins de 3 500 habitants). Les définitions de ces associations se recouvrent donc (une commune entre 2 500 et 3 500 habitants peut adhérer soit à l'AMRF, soit à l'APVF).
— Définition statistique mêlant emploi, population polarisée et statut administratif : L'Insee définit comme ville moyenne « un pôle de moyenne ou grande aire urbaine, comprenant donc plus de 5 000 emplois, dont la population est inférieure à 150 000 habitants et qui n’est pas préfecture d’une ancienne région ». 311 villes de France métropolitaine répondent à cette définition, d'après l'institut. En deçà de ces seuils se situent un très grand nombre d'agglomérations (bourgs ruraux ou petites villes) peu analysées par l'Insee à l'échelle nationale. Le « pôle rural » (« communes ou unités urbaines n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine et comptant 1 500 emplois ou plus. ») a été supprimé du nouveau zonage en aires urbaines de 2011.
Ville néolibéraleLe concept de « ville néolibérale » (Hackworth, 2007) désigne la ville « entrepreneuriale », tournée vers l’attraction des ressources, des emplois, du capital, des innovations. À partir du tournant des années 1970-1980, la ville néolibérale orientée vers l’offre tend à remplacer la ville keynésienne orientée vers la demande. La ville néolibérale est plus généralement définie par l'application des préceptes économiques néolibéraux aux espaces urbains, notamment la financiarisation de l'économie, dont la crise des subprimes aux États-Unis est l'un des exemples emblématiques.
Le contexte de libéralisation des échanges marchands conduit à un durcissement de la concurrence interurbaine : les villes cherchent chacune à attirer entreprises et classes sociales privilégiées. En même temps, les politiques urbaines laissent une place croissante aux acteurs privés. « La menace de pertes d’emplois, de désengagement et de fuite des capitaux, le caractère inévitable des restrictions budgétaires dans un environnement concurrentiel, marquent une nouvelle donne dans l’orientation des politiques urbaines, qui délaissent les questions d’équité et de justice sociale au profit de l’efficacité, de l’innovation et de la hausse des taux réels d’exploitation », David Harvey (2010, p. 126).
Ces modifications se traduisent dans l’espace urbain par le renouveau des centres-villes, la reconversion/reconquête d’anciens espaces industriels. En concentrant les investissements dans quelques zones soigneusement sélectionnées, ces politiques urbaines participent à la fragmentation socio-spatiale des métropoles contemporaines.
Toutefois, d’un contexte national à l’autre, d’une ville à l’autre, des différences notables s’expriment dans le poids accordé par les politiques urbaines aux objectifs de compétitivité et à ceux d’équité et de justice sociale (voir >>> justice spatiale).
Ville nouvelleNoyau urbain, résultant d'une politique volontariste, implanté en périphérie d'une très grande ville (Londres, Paris mais aussi Le Caire, Shanghai, Wuhan, etc.) dans l'intention de la décongestionner et d'en maîtriser la croissance. Les villes nouvelles se sont souvent inscrites dans un milieu préalablement rural où elles ont induit de profonds bouleversements.
Mise en place au milieu des années 1960 en France, la politique des villes nouvelles a eu pour effet la création de neuf villes nouvelles : Villeneuve-d’Ascq, Évry, Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, L’Isle-d’Abeau, Le Vaudreuil, Marne-la-Vallée, Étang de Berre et Sénart. Les dernières décennies ont débouché sur une normalisation des villes nouvelles et celles de la périphérie parisienne sont rentrées dans le droit commun, les établissements publics qui leur avaient donné naissance (SAN, syndicats d'agglomération nouvelle) se muant en communauté d'agglomération.
Violation de donnéesUne violation de la sécurité se caractérise par la destruction, la perte, l'altération, la divulgation non autorisée de données à caractère personnel transmises, conservées ou traitées d'une autre manière, ou l'accès non autorisé à de telles données, de manière accidentelle ou illicite.
Il s’agit de tout incident de sécurité, d’origine malveillante ou non et se produisant de manière intentionnelle ou non, ayant comme conséquence de compromettre l’intégrité, la confidentialité ou la disponibilité de données personnelles.
VisioconférenceTéléconférence permettant, en plus de la transmission de la parole et de documents graphiques, la transmission d’images animées des participants éloignés.
Équivalent étranger : videoconference, video-phone conference.
Visualisation des donnéesTechnique de représentation graphique de chiffres ou d’informations brutes pour les transformer en objets visuels
Equivalent étranger : Data visualisation
Viti-vinicultureLa viti-viniculture est l'ensemble des activités qui conduit de la grappe au vin. Elle comprend la viticulture (de vitis, vigne), autrement dit la culture de la vigne, et la vinification (de vinum, vin), autrement dit l'élaboration du vin.
Voie verteChaussée en site propre réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons, cavaliers, cyclistes, etc.. elle peut être dénommée : véloroute.
Les anciennes lignes de chemin de fer déclassées, nombreuses en Europe où la motorisation des ménages au XXe siècle a eu raison du réseau secondaire très dense construit au siècle précédent, peuvent être converties en voies vertes dont elles respectent deux critères : le site propre et la faible déclivité.
Une véloroute est un itinéraire cyclable de moyenne ou longue distance, continu (sans interruption, y compris dans les villes), jalonné et sécurisé. Les véloroutes empruntent tous types de voies sécurisées dont les voies vertes. Il est aménagé de façon agréable et sûre pour les cyclistes (la pente ne doit pas, sauf exception, être supérieure à 3 %). Il est composé de multiples tronçons sur lesquels le type d’aménagement peut varier : voie verte, routes partagées à faible circulation (inférieures à 1 000 véhicules/jour), bandes cyclables… D’autres usagers (rollers, personnes à pied ou à mobilité réduite) peuvent l’emprunter.
Vulnérabilité au climatPropension d’une population ou d’un écosystème à subir des dommages en cas de variations climatiques, qui dépend de leur capacité d’adaptation.
Equivalent étranger : climate sensitivity, sensitivity to climate (en)
WattUnité de grandeur utilisées en électricité. Elle mesure le flux énergétique, autre appellation de la puissance d’un système émetteur ou récepteur de courant électrique pendant une seconde.
On obtient cette valeur en multipliant l’intensité du courant par la tension. Cette unité sert avant tout à déterminer la puissance des appareils installés dans un réseau domestique afin de connaître les besoins en électricité du consommateur.
On utilise également le kilowatt (1000 W), pour quantifier la puissance des moteurs, et le mégawatt (MW ou 1 million de Watts) pour déterminer la capacité de production d’une centrale électrique ou d’un pays.
Watt crête (Wc)Puissance maximale qu’une installation électrique peut délivrer. On utilise surtout cette mesure sur les installations photovoltaïques, dont la capacité de production varie fortement.
Le watt-crête d’un panneau solaire correspond alors à la puissance qu’il fournit lorsque l’irradiance – ou l’éclairement énergétique – atteint son maximum (1000 W/m²), lorsque les cellules atteignent une température de 25 °C et lorsque l’angle d’exposition permet de capter le rayonnement solaire de façon optimale.
Cette grandeur sert à déterminer le potentiel en énergie solaire d’une région, à dimensionner une installation et à comparer les rendements.
Westphalien (État, diplomatie, frontière…)Situation internationale dans laquelle les États exercent les fonctions régaliennes, sont souverains, et dont les limites correspondent, au moins théoriquement, à celles des nations. Cet état de fait permet une négociation arbitrée entre des États responsables de l’application des traités ; dès lors, « les États se reconnaissent mutuellement comme seuls interlocuteurs légitimes, et définissent les traités comme outils mutuels reconnaissant les souverainetés et les tracés frontaliers des parties en fixant les lignes de front en frontières. » (Ciapin, 2018, p. 81).
L’adjectif westphalien renvoie aux traités de Westphalie de 1648, entérinant plusieurs traités négociés au cours des années précédentes par les États européens. La paix de Westphalie met fin simultanément à la guerre de Trente ans qui ravagea les États allemands et à la guerre d’indépendance des Pays-Bas espagnols. La présence de la plupart des monarchies européennes, dont la France, la Suède, l’Autriche des Habsbourg, ou encore les États pontificaux, fait considérer la paix de Westphalie comme une préfiguration des conférences interétatiques qui se sont tenues à l’issue des conflits ultérieurs tout au long des époques moderne et contemporaine : « pour la première fois dans l’histoire, les représentants des États du continent européen sont assis à une table de négociation et fixent conjointement les limites de souveraineté de chacun. » (Ciapin, 2018, p. 56).
Les frontières westphaliennes désignent des frontières bornées et cartographiées, prenant l’apparence d’une ligne et non d’une bande, privilégiant les territoires d’un seul tenant, sans laisser de vide ni permettre de superposition. Cette conception westphalienne de la frontière a été imposée hors d’Europe lors de la colonisation sans jamais s’imposer totalement partout.
L’adjectif post-westphalien est apparu dans les années 1970, d’abord dans un contexte de guerre froide pour désigner l’effacement des États derrière deux blocs supranationaux, puis dans le cadre de la mondialisation pour rendre compte de l’effacement partiel des frontières, de l’affaiblissement relatif des pouvoirs régaliens de l’État, de l’accélération des échanges économiques et culturels, et de la construction d’ensembles supranationaux tels que l’Union européenne.
Zéro artificialisation nette (ZAN)Politique destinée à réduire fortement le rythme de l’artificialisation des terres. L’objectif, fixé en 2020 pour 2050, est d’arriver à compenser toute artificialisation par une renaturation d’une surface équivalente, soit une artificialisation nette nulle. L’objectif intermédiaire est de « réduire de 50 % le rythme de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020 » (OFB).
Le constat des pouvoirs publics, connu depuis longtemps dans les milieux de l’aménagement ou de l’écologie, est le rythme rapide de l’artificialisation des sols en France. L’ampleur du phénomène fait débat ; le chiffre, longtemps avancé, de 60 000 hectares par an, soit un département français tous les dix ans, semble aujourd’hui très exagéré. Les pouvoirs publics estiment que ce sont plutôt 20 000 hectares par an d’espaces agricoles, naturels et forestiers qui sont perdus suite à un changement d’usage du sol (Fosse, 2019), soit chaque année la superficie de la ville de Paris (intramuros). La même source précise : « Les données convergent en revanche pour montrer qu’en France, l’artificialisation est supérieure à la moyenne européenne et qu’elle augmente plus rapidement que la population » (ibid.).
L’objectif « ZAN » n’est pas sans provoquer l’inquiétude des élus, notamment dans les plus petites communes, où la maîtrise du foncier est perçue comme l’un des principaux leviers de développement, dans un contexte où les communes peu denses sont sous-équipées alors qu’elles possèdent les taux de croissance démographique les plus élevés du pays.
Zone à émissions limitées (ZEL)Zone dans laquelle ne peuvent circuler que des véhicules dont les émissions polluantes respectent les limites autorisées.
Equivalent étranger : low emission zone (LEZ) (en)
Zone critique de biodiversitéTerritoire dont la biodiversité, particulièrement riche, est menacée. → 1. La qualification de «zone critique de biodiversité» se fonde sur le nombre important d’espèces endémiques recensées et sur le taux de disparition de celles-ci. 2. On trouve aussi le terme «point chaud de biodiversité ».
Equivalent étranger : biodiversity hot spot, biodiversity hotspot (en)