Groupement de commandesPossibilité offerte pour des acheteurs qui envisagent de passer conjointement un ou plusieurs marchés. Une convention constitutive du groupement, signée par ses membres, définit les règles de fonctionnement du groupement. Elle peut confier à l’un ou plusieurs de ses membres la charge de mener tout ou partie de la procédure de passation ou de l’exécution du marché au nom et pour le compte des autres membres.
Groupement momentané d’entreprise (GME)Modalité de réponse à un marché et pour l’exécuter. Elle ne crée pas de personnalité morale. Un des cotraitants est désigné comme mandataire et est l’interlocuteur unique de l’acheteur public. Il est recommandé que les cotraitants définissent les règles de fonctionnement du GME et les responsabilités de chacun (cotraitant et mandataires) en signant une convention entre eux.
Habileté numériqueAntonyme : inhabileté numérique.
Capacité d’une personne à utiliser avec aisance les appareils numériques et les outils informatiques de la vie courante.
Équivalent étranger : computer literacy, digital literacy, information literacy.
Habilitation1. Droit d’accès, attribué à un intervenant, pour une application du système d’information et/ou aux transactions autorisées (" profil ").
L’habilitation doit correspondre à l’attribution des tâches.
2. Action de conférer à un groupe de personnes ou d’organismes la compétence pour participer à l’élaboration de projets ou de décisions publics.
Equivalent étranger : empowerment (en)
Habitat (humain)En géographie, l'habitat peut être défini comme l'organisation des habitations sur un espace donné. L'habiter renvoie à la capacité des acteurs à organiser les espaces multiples qui composent leur habitat, aux pratiques de vie qu'en ont les individus et les groupes qui l'occupent. La question du logement n'épuise pas celle de l'habitat mais elle s'y inscrit. Il y a des habitats sans logement, ceux des sans-abri par exemple.
L’habitat étant au sens strict l’espace dans lequel vit une espèce, le terme a été particulièrement employé par la géographie classique, et ce dès la fin du XIXe siècle. La question de l’habitat, et notamment de l’habitat rural, fut même une des rares notions à être définie par un congrès international de géographie (Congrès du Caire de 1928), ce qui témoigne de l’importance du concept. Ainsi, jusqu’aux années 1960, la géographie classique a privilégié une approche descriptive de cet habitat (ses formes, sa localisation…) ; le terme a donc été la plupart du temps suivi d’une épithète le caractérisant (habitat rural ou urbain, groupé, dispersé ou isolé, perché ou littoral …).
L’étude de l’habitat est donc indissociable de celle de la répartition du peuplement et a longtemps donné lieu à des études détaillées sur la disposition des habitations dans les villages (habitat groupé ou dispersé), au calcul d’un coefficient de dispersion à l’échelle d’une maille administrative. Dans la géographie classique, l’étude de l’architecture des maisons était révélatrice des genres de vie et de l’adaptation des sociétés aux contraintes et aux possibilités du climat et du relief.
De nos jours, l’étude de l’habitat en géographie prend des formes très différentes selon l’échelle à laquelle on se place. Dans une géographie actuelle beaucoup plus sensible aux phénomènes multiscalaires, l’étude de l’habitat et de ses contrastes peut être interprétée comme l’une des formes les plus visibles des inégalités sociales. Comme dans la célèbre photographie de Tuca Vieira (Théry, 2015) ou dans celles du projet Unequal scenes, les contrastes entre niveaux de richesse se traduisent de façon très concrète dans l’apparence des logements. L’un des programmes de l’ONU pour réduire les écarts de développement s’appelle ainsi UN-Habitat (siège à Nairobi, nom complet : Programme des Nations unies pour les établissements humains).
À l’échelle de l’agglomération et à celle du quartier, l’habitat est révélateur à la fois des écarts de richesse et d’un certain nombre de processus : logiques d’évitement, ségrégation, ghettoïsation et son exact opposé la clubbisation, gentrification ou paupérisation, ne peuvent être saisies qu’en croisant un certain nombre d’observations factuelles, parmi lesquelles l’étude des formes d’habitat (et de leurs évolutions) est incontournable. Certaines de ces formes, représentatives d’une époque, d’une politique urbaine et d’un rapport de force entre les classes sociales, sont aisément reconnaissables : centre historique, quartier haussmannien, grands ensembles, lotissement pavillonnaire, bidonville… Pourtant, chaque archétype masque une très grande variété dont il peine à rendre compte : ainsi, certains quartiers de grands ensembles « réussis » ont réussi à conserver une forme de mixité sociale et ne correspondent pas aux clichés qui leur sont attachés (Martin-Brelot, 2023). Pour ne prendre qu’un autre exemple, le lotissement est, en France, le produit d’une histoire réglementaire qui se reflète dans les générations successives de quartiers pavillonnaires (Herrmann, 2018).
Aux échelles les plus fines, la géographie de l’habitat, revisitée après les confinements liés au covid 19, devient une géographie des microterritoires de l’habiter, faisant une large place à l’étude des spatialités du quotidien. Des thèses récentes ont ainsi étudié l’intériorisation de la privation de liberté dans le rapport à l’espace des détenus placés sous surveillance électronique (Ollivon, 2018) ou l’ambivalence des utilisateurs d’appareils(...)
Habitat partagéMode de cohabitation dans lequel les occupants des logements partagent l’usage d’espaces collectifs de vie et de travail, et l’accès à des services. → Les services fournis peuvent être, par exemple, l’entretien des locaux, le nettoyage et le repassage du linge, ou la conciergerie.
Equivalent étranger : coliving (en)
Habitat participatifMode d’habitation résultant d’une volonté commune d’habitants qui s’organisent pour concevoir, créer et gérer collectivement la combinaison d’espaces privatifs et d’espaces communs.
Equivalent étranger : cohousing (en)
Handicap intentionnelStratégie amenant un individu à expliquer à l'avance un échec en s'appuyant sur des circonstances exceptionnelles plutôt que sur des dispositions internes.
Harcèlement sexuelFait d’imposer à une personne de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Est assimilée au harcèlement sexuel toute forme de pression grave (même non répétée) dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte sexuel, au profit de l’auteur des faits ou d’un tiers.
Haut comité pour le logement des personnes défavoriséesInstitué auprès du Premier ministre, il a pour mission de faire des propositions sur l'ensemble des questions relatives au logement des personnes défavorisées. Il publie chaque année un rapport remis au Président de la République et au Premier ministre. Le Haut Comité émet également des avis, soit à la demande du Gouvernement, soit de sa propre initiative, sur tout projet de loi ou proposition de loi qui concerne le logement des personnes défavorisées.
Haute qualité environnementaleConcept du début des années 1990 qui a donné lieu à l'enregistrement comme marque commerciale et d'une certification « NF Ouvrage Démarche HQE® » par l'AFNOR. Elle s’inspire du label Haute performance énergétique auquel il ajoute une dimension sanitaire, hydrologique et végétale. La démarche pour l'obtention de la certification peut être effectuée par l'association HQE, initiative associative d'origine privée. Le référentiel peut être intégré dans les offres commerciales d'ingénierie visant à améliorer la conception ou la rénovation des bâtiments et des villes pour limiter le plus possible leur impact environnemental.
Helvétisation (du paysage)L’helvétisation est un processus d'application d'un stéréotype dit helvétique dans la production d'un paysage hors de son aire initiale. Jean-Paul Ferrier associe l'idée d'« helvétisation » du monde à l'élévation progressive de la qualité des sites, urbains comme ruraux (2002).
Dans le domaine montagnard et notamment dans le cadre du tourisme, l'« helvétisation » consiste à faire du paysage construit de la station d'altitude (chalet en rondins, sapinière, élevage laitier...) le modèle universel de l'alpin.
Le processus d’helvétisation relève donc de la cartepostalisation, c’est-à-dire de la transformation, consciente ou inconsciente de lieux pour les faire ressembler à d’autres lieux référents.
HétérotopieConcept théorisé par Michel Foucault lors d'une conférence au Cercle d'études architecturales donnée en 1967 (Viney, 2016). Elle désigne la différenciation des espaces, souvent clos ou enclavés, caractérisés par une discontinuité avec ce qui les entoure. Le terme est forgé sur les racines grecques exprimant la différence ou l'altérité et le lieu, mais aussi sur le mot utopie. Si l'utopie offre un idéal « sans lieu réel » (quoique certaines utopies aient pris forme dans l’espace, comme les phalanstères ou les cités-jardins), l'hétérotopie, elle, correspond à un lieu réel (Lévy et Lussault, 2013).
L’hétérotopie est avant tout un « lieu autre » en lien avec l’imaginaire : Foucault prit l’exemple du cimetière pour clarifier cette notion : le cimetière, lieu des morts par opposition aux lieux des vivants, est le support d’un très fort imaginaire collectif. Monde clos, séparé concrètement du monde des vivants par un mur, mais ouvert par une grille, il possède son propre fonctionnement variant en fonction de temporalités spécifiques (un enterrement, la visite au cimetière lors de la Toussaint chez les chrétiens…) ; ces temporalités peuvent varier en fonction des époques historiques.
De nombreux types de lieux correspondent donc à des hétérotopies : une cabane d’enfant (porteuse d’imaginaire et interdite aux adultes), un théâtre… mais aussi des lieux de mise à l’écart comme une maison de retraite (l’hospice et l’hôpital étant historiquement un lieu de relégation des malades, séparés du reste de la population).
L'hétérotopie peut résulter de la clôture d'un lieu, et la plupart des exemples d'hétérotopies concernent des lieux dans lesquels on n'entre pas librement, parce que leur accès est contrôlé ou payant : aéroport, discothèque, musée, parc d'attraction, quartier résidentiel fermé.
L'hétérotopie génère des différences de comportements, des écarts à la norme, voire la fabrique de nouvelles normes, un accès à des nouvelles libertés ou le respect de nouvelles règles ou contraintes. Le passage de la voix haute au chuchotement (bibliothèque, musée), ou au cri (discothèque) peut marquer l'entrée dans l'hétérotopie. Elle peut être éphémère, comme lorsqu'un événement public change provisoirement les règles et les normes dans la rue ou dans un espace public.
Heuristique d’ancrageL'heuristique d'ancrage survient lorsque les individus tiennent compte d'une valeur numérique arbitraire pour estimer une quantité quelconque inconnue.
Par exemple, si on vous demande si Jules César avait plus de 105 ans à sa mort, vous finirez par lui donner un âge plus élevé que si la question d'ancrage avait évoqué son décés à 35 ans.
De même, lorsque vous réfléchissez à ce que vous devrez payer pour une maison, vous serez (très) influencés par le prix de départ affiché.
De façon équivalente, le prix d'achat d'un bien proposé à 99.90 euros seulement sera perçu comme étant bien moins cher que celui proposé à 100 euros.
Sur les marchés financiers, on observe des résistances à la hausse ou à la baisse d'un indice (comme le CAC40) ou de certaines actions. L'évocation de ces seuils (plafonds ou planchers) est une preuve du rôle de l'ancrage sur ces marchés.
Heuristique d'ancrage et d'ajustementRègle heuristique qui consiste à estimer une grandeur en se fondant sur une quantité connue relative à un évènement donné, puis à ajuster cette grandeur pour tenir compte des particularités d’un nouvel évènement semblable.
Heuristique de disponibilitéRègle heuristique qui consiste à juger de la fréquence où de la probabilité d’un évènement en fonction de la facilité avec laquelle on peut s’en remémorer des exemples.
Tendance à évaluer la probabilité associée à un événement en fonction de la facilité avec laquelle des exemples d'un tel événement nous viennent à l'esprit.
L'heuristique de disponibilité utilise des informations enregistrées dans notre mémoire notamment lorsque celles-ci sont saillantes. On peut ainsi expliquer que les individus déclarent généralement préférer voyager en voiture plutôt qu'en avion car ils s'y sentent (à tort) davantage en sécurité. Cela vient du fait que les images, relayées par les médias, des accidents d'avion se transforment en souvenirs facilement et rapidement disponibles. Les gens supposent donc qu'ils courent plus de risques en avion qu'en voiture. Ils surpondèrent de fait ce risque
Heuristique de familiaritéTendance à préférer une option à une autre simplement parce qu'elle nous est familière
Heuristique de représentativitéTendance à généraliser un jugement à partir d'un cas particulier.
La représentativité concerne donc la façon dont nous traitons l'information à notre disposition
Homicide involontaireLe Code pénal définit l’homicide involontaire comme le fait de causer la mort d’autrui, dans les conditions et selon les distinctions propres aux fautes non intentionnelles, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement.
Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables de cette infraction.
Humanités numériquesDomaine de recherche et d’enseignement au croisement de l’informatique et des lettres, des arts, des sciences humaines et des sciences sociales, visant à produire et à partager des savoirs, des méthodes et de nouveaux objets de connaissance à partir d’un corpus de données numériques.
Équivalent étranger : digital humanities.
HumusL’humus est la couche supérieure du sol, meuble, humide et riche en matières organiques en décomposition.
Cette couche résulte généralement de la décomposition de feuilles, de débris d’arbres et de matières organiques d’origine animale ou végétale, sous l’effet des champignons, des bactéries, des animaux et des conditions extérieures (température, pression, humidité, etc.).
L’humus a un pH variable, en fonction de sa composition et de sa teneur en minéraux. On retrouve cette couche très particulière sur un sol cultivé, dans une prairie et systématiquement dans les forêts.
En permaculture, on privilégie les sols humifères, de couleur foncée et doté d’une texture meuble, friable et sensible au compactage.
Hybride F1Un hybride F1 ou une graine HF1 est une nouvelle variété de plante obtenue par un procédé scientifique de croisement. L’hybride F1 qualifie donc la première lignée issue du croisement de deux variétés « pures », qui présente toutes les qualités recherchées chez les deux parents.
C’est une plante ayant développé les qualités lui permettant de résister aux conditions climatiques et aux maladies.
Les graines obtenues de ces hybrides peuvent être replantées, mais certaines risquent de ne pas germer, tandis que d’autres reprendront les caractéristiques de la plante père ou de la plante mère.
HydrauliqueScience et technologie dont l’objectif consiste à exploiter le potentiel énergétique des propriétés mécaniques de l’eau et des liquides en général.
L’ingénierie hydraulique a permis notamment de développer des dispositifs comme les freins, la presse hydraulique et l’ascenseur.
Cette science est appliquée à grande échelle dans le domaine énergétique, à travers les centrales hydrauliques.
Ces dernières représentent 15,6 % de la production électrique mondiale en 2019. Les centrales maritimes, qui exploitent les mouvements des marées, des courants et des vagues, sont d’autres applications de l’hydraulique dans le secteur énergétique.
HydrogèneDe tous les éléments chimiques, l’hydrogène est la substance la plus abondante dans l’univers. De symbole H, cet atome forme la plupart des étoiles et aussi le soleil. L’hydrogène est retrouvé à l’état naturel sur Terre, cependant à ce jour 95% de l’hydrogène produit provient des énergies fossiles. En outre, il faut 5 kwh d’électricité pour produire l’équivalent de 2,5 KWh d’hydrogène qui via une pile à combustible ne fournira pas plus d’un kwh d’énergie.
Communément appelé hydrogène, le dihydrogène H2 est un vecteur énergétique à fort potentiel. Ce gaz peut en effet être transformé en électricité ou en chaleur utilisable ensuite à travers une multitude d’applications, allant de la mobilité au secteur du bâtiment.
Les techniques principales actuelles pour produire cet hydrogène sont le reformage de gaz naturel, la gazéification des énergies fossiles ou l’électrolyse de l’eau, chacune induisant des effets impactant le climat.
Hydrogène à faible empreinte (en dioxyde de) carboneHydrogène dont le processus de production entraîne de faibles émissions de dioxyde de carbone ou, dans le cas d’émissions plus importantes, s’accompagne d’un captage qui les compense en grande partie.
On trouve aussi le terme « hydrogène décarboné », qui est ambigu, l’adjectif « décarboné » ne s’appliquant pas à l’hydrogène mais faisant référence à son processus de production, ainsi que le terme « hydrogène bleu », qui est déconseillé.
Equivalent étranger : blue hydrogen, decarbonated hydrogen (en)