Risque résiduelPartie du risque demeurant non maîtrisée, en raison des contraintes de moyens mais également en raison d’autres limites inhérentes à tout système de contrôle interne. Le risque résiduel est celui qui reste après que le management a pris des mesures pour répondre au risque. Un dispositif de contrôle interne efficace et pertinent générera un risque résiduel faible. Dès lors, plus le risque de contrôle est important et plus la part du risque résiduel a de fortes probabilités de l’être également. Un risque résiduel peut être supprimé, si le dispositif de contrôle interne maîtrise totalement le risque inhérent auquel il est lié.
Risques brutsUn risque dit « brut » est un risque que l’on considère sans l’ensemble des dispositifs de maîtrise et de contrôle qui l’entoure.
Risques netsUn risque dit « net » est évalué en prenant en compte l’ensemble des mesures d’atténuation mises en place.
Rural isolé, hyper-rural, rural "profond"Rural isolé, hyper-rural et rural profond sont trois termes souvent utilisés pour caractériser les espaces ruraux les plus éloigné des villes : les espaces ruraux étant souvent envisagés à partir d’un point de vue centré sur la ville, le vocabulaire utilisé pour désigner ce type d’espaces est souvent péjoratif. L’expression « rural profond » donne ainsi l’impression de « s’enfoncer » dans la campagne à mesure qu’on s’éloigne des villes. Elle est à relier au vocabulaire dépréciatif utilisé pour décrire les campagnes depuis l’étymologie latine de « rustique », « rustre », en passant par les rednecks nord-américains (les « nuques rouges »), et jusqu’à la gloubinka russe (la « campagne profonde »). L’expression « rural isolé » est donc à préférer à celle de « rural profond », en choisissant soigneusement les indicateurs servant à la définir, afin d’éviter les analyses fondées sur des jugements de valeur. Dans le zonage en aires d’attraction des villes construit par l’INSEE en 2020, on parle de rural « hors attraction des villes » (6 % de la population), et dans la typologie fondée sur la grille de densité, de « rural autonome peu dense ».
Même dans le contexte de retournement démographique connu par les espaces ruraux depuis la fin de l’exode rural dans les pays développés, accompagné d’une revalorisation de leur image, certains d’entre eux continuent de subir leur isolement relatif. La grande vitesse (autoroutes, LGV, haut-débit internet…), a privilégié les connexions les plus rentables et certains espaces y ont perdu en accessibilité relative par effet tunnel. Les espaces ruraux isolés sont ceux qui continuent de perdre de la population (parfois en dépit d’un solde migratoire positif, ce qui peut s’expliquer par un fort vieillissement et un solde naturel fortement négatif, comme dans certaines campagnes françaises ou japonaises). La part des actifs agricoles y reste plus élevée que la moyenne des espaces ruraux, et le problème de la difficulté d’accès aux services (publics ou marchands) y est patente. À des temps de trajets très longs pour accéder à des services rares (médecins spécialistes, université) ou vitaux (maternité, service d’urgence) peuvent s’ajouter une désertification (fermeture et dématérialisation des guichets administratifs, fermeture des commerces de proximité, départ à la retraite de médecins généralistes non remplacés, cf. Chasles et al., 2013) qui touche plus particulièrement les populations les plus vulnérables, par exemple les personnes âgées pauvres ou non motorisées.
Il ne faut pas noircir le tableau. En raison même de leur isolement, les espaces ruraux les plus éloignés des villes possèdent des atouts, d’autant que les paysages agricoles et « naturels » sont revalorisés voire idéalisés dans des sociétés majoritairement urbaines. Ils sont recherchés par des personnes souhaitant expérimenter des modes d’habiter en marge des normes sociales (Imbert, Chapon et Mialocq, 2018). Des initiatives culturelles existent aussi comme le musée du lac de Vassivière dans le Limousin ou le festival d’art contemporain d’Echigo Tsumari dans le département de Niigata au Japon (Boven 2017).
En France, le rapport du sénateur Alain Bertrand a introduit en 2014 la notion de « territoires hyper-ruraux » reposant sur des données chiffrées. Fondé sur la typologie des campagnes françaises (Hilal et al., 2011) et prenant en compte l’accessibilité des services à la population, le rapport identifie 250 bassins de vie hyper-ruraux regroupant environ 5 % de la population française et 14 % des communes sur près de 26 % du territoire national. L’hyper-ruralité incarne la « ruralité de l’éloignement » sous toutes ses formes :
éloignement des individus entre eux (faible densité de population) ;
éloignement des individus vis-à-vis des services du quotidien et éloignement entre les pôles qui assurent modestement, parfois avec difficulté, le rôle de centralité pour ces territoires (faible densité en pôles de services de tous types)(...)
RurbanisationNéologisme que certains (Brunet, 1992) jugeaient peu élégant, forgé par Gérard Bauer et Jean-Michel Roux en 1976, la rurbanisation désigne le processus d'urbanisation rampante de l'espace rural, d'imbrication des espaces ruraux et des zones urbanisées. L'espace concerné était appelé rurbain.
Le terme de périurbanisation tend à remplacer celui de rurbanisation qui a progressivement disparu du vocabulaire des géographes. La rurbanisation introduisait une nuance, celle d'une périurbanisation sans planification, dans laquelle les constructions nouvelles s'imbriquaient dans les trames existantes du paysage rural. En ce sens, elle correspondrait à ce qu'on appelle aujourd'hui en France le mitage, et à ce que l'Italie connaît sous la forme de la città diffusa.
Sanction éducativeSanction prononcée par la juridiction de jugement à l’encontre du mineur reconnu coupable d’une infraction, prévue par l’article 15-1 de l’ordonnance du 2 février 1945 sur l’enfance délinquante (par exemple, la mesure ou l’activité d’aide ou de réparation à l’égard de la victime ou dans l’intérêt de la collectivité)
SauvagetéCaractère d’un espace naturel que l’homme laisse évoluer sans intervenir ; par extension, cet espace lui-même.
Equivalent étranger : wilderness (en)
Savoir comportementalCapacité d’un individu à adopter un comportement adapté à son milieu professionnel. La capacité de management, l’aptitude à la négociation, l’aptitude à l’animation d’équipe, la faculté d’adaptation ou la capacité d’écoute sont des exemples de savoir-être professionnel.
Équivalent étran
Savoir-êtreTerme impropre pour qualifier un professionnel car seuls les comportements et attitudes dans une situation donnée doivent être pris en compte. Or, la notion d’« être » est beaucoup plus vaste et dépasse les limités des situations professionnelles.
Les comportements et attitudes attendues dans une situation donnée sont des habiletés d’ordre socio-affectif. Ils peuvent se regrouper sous différentes dimensions : personnalité, relation avec le milieu, engagement professionnel. Ils peuvent être considérés comme des compétences professionnelles à acquérir (Grisé et Trottier, 1995). Ils reposent sur des aptitudes : exprimer ses impressions, nommer ses émotions, comparer avec les exigences professionnelles, analyser les conséquences, décider d’une action, évaluer les retombées.
voir : savoir comportemental
Savoir-faireMise en œuvre d'un savoir et d'une habileté pour une réalisation spécifique.
Savoir-faire professionnelSynonyme : compétence technique.
Compétence acquise dans un ou plusieurs domaines de spécialité, précisément évaluable et transmissible, mise en œuvre dans un milieu professionnel. La maîtrise d’un logiciel ou la capacité d’utiliser une machine sont des exemples de savoir-faire professionnel.
Équivalent étranger : hard skill.
Scénario en absence d’interventionSituations ou conditions dans lesquelles se trouveraient les personnes, les organisations ou les groupes concernés si l’action de développement n’existait pas (cf. situation contrefactuelle)
SchémaStructure cognitive qui permet d'organiser l'information complexe se rapportant aux personnes ou situations. Les schémas orientent la perception de l'environnement, l'organisation des infos en mémoire et les inférences
Schéma d'aménagement régional (SAR)Outils de planification qui fixent la stratégie, les objectifs et les règles dans différents domaines de l’aménagement du territoire et de protection de l’environnement en Guadeloupe, en Guyane, à la Réunion, à la Martinique et à Mayotte.
La loi du 2 août 1984 a en effet transféré aux départements et régions d'outre-mer (DROM) des compétences particulières, notamment dans le domaine de l'aménagement. Ainsi, en vertu de cette loi, les DROM sont compétents pour élaborer et adopter les Schémas d'Aménagement Régionaux (SAR), ceux-ci étant approuvés par décret en Conseil d'Etat. Les SAR ne concernent donc que les territoires d’outre-mer : les régions de France métropolitaine disposent des SRADDET (schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) pour planifier l’aménagement de leurs territoires.
Au-delà de ces particularités institutionnelles, les SAR ont pour caractéristique d'être des documents à vocation multiple :
Ils contiennent un chapitre valant Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM).
Ils ont les mêmes effets que les Directives Territoriales d'Aménagement (DTA) instituées par la loi du 4 février 1995.
Ils valent schémas d'aménagement et de développement du territoire au sens de la loi précitée.
La loi Elan de 2018, entrée en vigueur en 2020, a réaffirmé l’importance des SAR en tant que spécificité propre aux territoires d’outre-mer. Elle y a par ailleurs intégré la planification des infrastructures de transport et d’électricité.
Schéma de cohérence territoriale (SCOT)Document d'urbanisme et d'aménagement durable du territoire dans lequel les élus définissent l'évolution de l'agglomération et les priorités en matière d'habitat, de commerce, de zones d'activité et de transports. Mis en place depuis le 1er janvier 2002, les SCOT ont été institués par la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain (loi SRU) du 13 décembre 2000 et succèdent ainsi aux schémas directeurs (SD) à l'échelle supra-communale.
Alors que les SD portaient essentiellement sur la destination des sols, les SCOT prennent également en compte les différentes politiques au niveau de l'agglomération (urbanisme, logement, déplacement). Les Plans de déplacement urbain (PDU), les Programmes locaux de l'habitat (PLH) et les Plans locaux d'urbanisme (PLU) notamment doivent être compatibles avec le SCOT.
Par ailleurs, les SCOT sont soumis à enquête publique avant approbation et font l'objet d'un examen périodique. Leur élaboration et leur révision sont simplifiées.
Le périmètre et le contenu des SCOT ont été revus par ordonnance le 17 juin 2020, qui incite notamment à définir un périmètre proche du bassin d’emploi ou de mobilité.
Schéma de mise en valeur de la mer (SMVM)Document de planification et un outil d’aménagement du territoire relatifs à la mise en valeur et à la protection du littoral. Prévu à l'article 57 de la loi du 7 janvier 1983, son objectif est ainsi de fixer « les orientations fondamentales de la protection, de l'exploitation et de l'aménagement du littoral ».
Sa portée a, par la suite, été complétée par l'article 18 de la loi Littoral, ce dernier intégrant « l'espace terrestre attenant », « nécessaire à la préservation du milieu littoral et du milieu marin. » Leur périmètre d’action est donc étendu, puisqu’ils peuvent porter sur des zones humides comme sur des ports.
Le décret du 5 décembre 1986 précise le contenu et l'élaboration du SMVM. Les effets du SMVM sont identiques à ceux des directives territoriales d'aménagement (DTA) c'est-à-dire que les instruments d'urbanisme inférieurs doivent être compatibles avec eux.
Ces schémas ont eu du mal à aboutir en métropole : en 2015, seules quelques zones humides faisaient l’objet d’un SMVM, parmi lesquelles le bassin de Thau (1995), le bassin d’Arcachon (2004) ou le bassin Trégor-Goëlo (2007). Un des derniers en date est le SMVM du Golfe du Morbihan, mis initialement en place en 2006 et dont la révision a été approuvée le 25 août 2020 : il couvre 19 communes riveraines du Golfe et a pour objectif de concilier les nombreuses activités qui s’y déroulent (tourisme, pêche, conchyliculture, activités nautiques, etc.) et la protection de ce milieu fragile.
Dans les régions et départements d’outre-mer, les SMVM sont un chapitre particulier du Schéma d'aménagement régional (SAR).
Schéma de pensée sur la personnalitéThéories implicites/ associations sémantiques qui représentent les associations entre les différents traits et caractères (quel trait associé à quel trait), produisant des représentations types de personnalités
Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE)Document d'aménagement visant à organiser et à planifier la gestion de l'eau à l'échelle de tout un bassin versant.
Instaurés par l'article 3 de la loi sur l'eau de 1992, les SDAGE visent à transposer en droit français la directive-cadre européenne sur l'eau dont le but est d'améliorer la gestion durable des écosystèmes aquatiques et d'assurer la répartition de la ressource en eau.
Science des donnéesDiscipline qui fait appel à des méthodes statistiques, mathéma- tiques et informatiques pour analyser des données, en particulier des mégadonnées, afin d’en extraire toute information utile.
Voir aussi : expert, -e en mégadonnées, mégadonnées.
Équivalent étranger : data science (en)